Nvidia et Quantum Machines lancent DGX Quantum, une plateforme de calcul quantique hybride

Nvidia se positionne sur le secteur du calcul quantique hybride avec DGX Quantum, qui combine un système Grace Hopper avec un contrôleur quantique OPX+ de la start-up Quantum Machines. Il promet aux chercheurs simplicité d’utilisation, performances élevées et faible latence.

Introduction

Nvidia vient de s’associé à la start-up israélienne Quantum Machines pour mettre au point un système quantique-classique hybride basé sur son architecture GPU Hopper. Dénommé DGX Quantum, il regroupe un système Grace Hopper (combinant des GPU Hopper et des CPU Grace) et un contrôleur quantique OPX+ développé par Quantum Machines.

Ce dernier permet d’exploiter des processeurs quantiques (de tout type, d’après la start-up) de façon simplifiée, car il s’occupe des détails les plus complexes (correction d’erreurs, calibration multi-qubits, mesures et estimations, etc.). Les deux parties du système sont connectées par PCIe, ce qui permet une latence inférieure à la micro-seconde entre les processeurs quantiques et les GPU.

La promesse de DGX Quantum est que les scientifiques vont pouvoir se concentrer sur leurs expériences en testant des algorithmes hybrides, et surtout passer plus facilement à l’échelle (de quelques qubits à des milliers) en fonction de leurs besoins.

CUDA Quantum désormais open source

DGX Quantum s’appuie sur un modèle de programmation ouvert, CUDA Quantum, qui permet la programmation de QPU, GPU et CPU dans un même système afin d’y faire tourner des algorithmes hybrides mélangeant calcul quantique et calcul classique.

Nvidia en a profité pour annoncer que de nouvelles entreprises ont intégré CUDA Quantum à leur plateforme, dont les fabricants de hardware Anyon Systems, Atom Computing, IonQ, Orca Computing, Oxford Quantum Circuits et QuEra, et les développeurs d’outils logiciels Agnostiq et QMware. Il a par ailleurs été adopté par trois centres de calcul intensif : le National Institute of Advanced Industrial Science and Technology (Japon), l’IT Center for Science (Finlande), et le National Center for Supercomputing Applications (Etats-Unis).

Nvidia dévoile une nouvelle « super puce » dédiée à l’IA générative

Le groupe américain souhaite préserver sa position dominante sur le marché, avec cette nouvelle puce dédiée à l’inférence des derniers modèles d’IA générative.

 

C’est le symbole d’une incroyable course de vitesse. Mardi 8 août, Nvidia a officiellement dévoilé une nouvelle version de sa “super puce” GH200, dédiée à l’intelligence artificielle générative, alors même que la commercialisation de la précédente génération ne débutera qu’en septembre.

Mémoire revue à la hausse

Comme sa grande sœur, cette nouvelle puce combine un CPU Grace à 72 cœurs avec un GPU H100, spécialement conçu pour l’accélération des calculs liés à l’IA. La nouveauté provient de la mémoire associée. Celle-ci passe de 96 Go de mémoire HBM3 à 141 Go de mémoire HBM3e, qui est “50% plus rapide que l’actuelle HBM3”, selon Nvidia.

La nouvelle GH200 devrait entrer en production avant la fin de l’année, pour une commercialisation prévue au deuxième trimestre 2024. Elle cohabitera avec la précédente génération. Celle-ci reste au cœur d’un nouveau supercalculateur, baptisé DGX GH200, capable d’entraîner les prochains modèles d’IA générative.

Baisse des coûts

L’extension de la mémoire doit permettre à la dernière GH200 de faire tourner les modèles d’IA les plus avancés sur un seul système, équipé d’une ou deux « super puces ». « Le coût de l’inférence va diminuer de manière significative », promet ainsi Jensen Huang, le cofondateur et patron du spécialiste des GPU, qui s’exprimait dans le cadre de la conférence Siggraph, organisée à Los Angeles.

Cette annonce intervient deux mois après la présentation d’une puce concurrente par AMD, qui mettait en avant une mémoire de 192 Go. Elle doit permettre au géant américain de conserver sa position archi-dominante sur ce marché en très forte croissance. Une position qui lui a permis de franchir au printemps la barre symbolique des 1000 milliards de dollars de capitalisation boursière.

Article source : Nvidia dévoile une nouvelle « super puce » dédiée à l’IA générative
Publié sur L’Usine Digitale par Jérôme Marin le 09 août 2023