L’autoportrait du robot artiste Sophia vendu à un prix de 700 000 USD aux enchères

The world-famous humanoid robot, Sophia, has sold a hand-painted “self-portrait” at auction as a non-fungible token for over $688,000 USD. Called Sophia Instantiation, the digital artwork is a 12-second MP4 file showing the transformation of Andrea Bonaceto’s portrait into Sophia’s digital painting — Bonaceto is an artist and partner at blockchain investment firm Eterna Capital. The minted clip portrays Sophia crafting a portrait her own face which was then processed by the robot’s neural networks.

Le robot humanoïde mondialement connu, Sophia, a vendu aux enchères un « autoportrait » peint à la main sous forme de jeton non fongible pour plus de 688 000 USD. Appelée Sophia Instantiation, l’œuvre d’art numérique est un fichier MP4 de 12 secondes montrant la transformation du portrait d’Andrea Bonaceto en peinture numérique de Sophia – Bonaceto est un artiste et un partenaire de la société d’investissement blockchain Eterna Capital. Le clip montre Sophia en train de réaliser un portrait de son propre visage, qui a ensuite été traité par les réseaux neuronaux du robot.

Un des secrets des manuscrits de la mer Morte percé à l’aide de l’intelligence artificielle

Les manuscrits de la mer Morte, également appelés manuscrits de Qumran, sont un ensemble de parchemins et de fragments de papyrus principalement en hébreu, mais aussi en araméen et en grec, mis au jour principalement entre 1947 et 1956 à proximité du site de Qumrân, en Palestine mandataire (1947-1948) appelée ensuite Cisjordanie après l’annexion Transjordanienne.

Le mercredi 21 avril 2021, des chercheurs de l’université de Groningen (Pays-Bas) ont révélé leurs récentes découvertes autour des manuscrits de la mer Morte. À l’aide de l’intelligence artificielle, les scientifiques ont montré que deux scribes étaient les auteurs du Grand Rouleau d’Isaïe.

L’une des plus importantes découvertes archéologiques du XXe siècle continue de nous réserver des surprises. En effet, des scientifiques de l’université de Groningen aux Pays-Bas ont partagé dans la revue scientifique en ligne Plos One leurs derniers travaux réalisés sur un rouleau des manuscrits de la mer Morte… et pas des moindres. Ils ont analysé le Livre d’Isaïe (mesurant plus de 7 mètres de long), seul rouleau à être parvenu jusqu’à nous en entier, pour identifier le ou les auteurs du manuscrit. Avec l’aide d’algorithmes, de l’intelligence artificielle et de statistiques, les chercheurs ont conclu que le Grand Rouleau d’Isaïe possédait deux auteurs différents.

Le plus ancien manuscrit connu du Livre d’Isaïe analysé par des techniques de pointe

Découverts entre 1947 et 1956 dans les grottes de Qumran, sur les rives nord-ouest de la mer Morte, les manuscrits, datant du IVe siècle avant J.-C. au IIIe siècle après J.-C., sont aujourd’hui considérés comme la plus ancienne version connue de l’Ancien Testament. La plupart sont en hébreu sur parchemin et ont été retrouvés principalement sous forme de fragments, à l’exception du Livre d’Isaïe. Écrit en hébreu sur 54 colonnes inscrites sur 17 feuilles de parchemin, le rouleau a été numérisé et accompagné d’une traduction anglaise par le Musée d’Israël et Google dans le cadre du Dead Sea Scrolls Digital Project. À partir de cette numérisation, l’équipe d’universitaires de Groningen composée de Mladen Popović, professeur de Bible hébraïque et de judaïsme ancien et directeur du Qumran Institute consacré à l’étude des rouleaux de la mer Morte, de Lambert Schomaker, professeur d’informatique et d’intelligence artificielle à la Faculté des sciences et de l’ingénierie, et de Maruf A. Dhali, chercheur à l’Artificial Intelligence Institute, a utilisé des techniques de pointe pour analyser l’écriture de l’exceptionnel artefact dans le cadre du projet The Hands that Wrote the Bible, financé par le Conseil européen de la recherche.

L’intelligence artificielle au service de la paléographie

Après avoir créé un algorithme qui sépare le texte écrit à l’encre de son arrière-plan (en cuir ou en papyrus), les chercheurs ont utilisé une intelligence artificielle pour analyser l’écriture manuscrite et mettre en évidence de minuscules variations des traits d’encre, telle une nouvelle technique de paléographie beaucoup plus précise pouvant déduire, par exemple, la façon dont un scribe tenait son stylo. L’étude du style d’écriture est habituellement réalisée par l’œil des experts, et est donc subjective, empirique et beaucoup moins précise, surtout dans le cas d’un texte aussi long que celui du Livre d’Isaïe. « Ce parchemin contient la lettre hébraïque aleph au moins 5 000 fois. Il est impossible de tous les comparer à l’œil nu, explique Lambert Schomaker. Les ordinateurs sont bien adaptés pour analyser de grands ensembles de données, comme 5 000 a manuscrits. L’imagerie numérique permet toutes sortes de calculs informatiques, au micro-niveau des caractères, comme la mesure de la courbure (appelée texturale), ainsi que des caractères entiers (appelés allographiques). »

Les scientifiques ont utilisé cette nouvelle technologie pour examiner chaque aleph, puis ont complété les résultats avec des analyses statistiques. Verdict : si la plupart des experts pensaient jusqu’à aujourd’hui que le rouleau d’Isaïe était copié par un unique scribe en raison de l’uniformité du style d’écriture, il s’avère que deux mains différentes ont écrit le texte hébraïque.

Un scribe a rédigé la première moitié du manuscrit puis un second l’a continué en commençant une nouvelle feuille d’un nouveau chapitre du Livre. « Avec l’aide de l’ordinateur et des statistiques, nous pouvons détecter des différences subtiles et nuancées dans l’écriture manuscrite que nous ne pouvons pas voir avec l’œil humain uniquement », décrit Mladen Popović.

Deux scribes ayant suivi une même formation ?

Partageant un style d’écriture très similaire, les deux scribes anonymes auraient pu être issus d’une même formation, voire être passés par la même école de scribes, ou avoir une origine commune.

Les résultats obtenus par les scientifiques sont « une preuve empirique dans un cas très concret – le Grand Rouleau d’Isaïe – pour deux scribes collaborant sur un grand projet. Cela nous dit qu’ils ont travaillé en équipe. Ce n’est plus seulement une conjecture mais fondé sur des preuves maintenant », déclare Mladen Popović. À présent, les chercheurs vont tâcher de découvrir qui se cachent derrière les scribes des manuscrits de la mer Morte. Si la plupart des auteurs de textes anciens sont anonymes, une poignée de scribes sont toutefois nommés dans quelques documents.

En étudiant d’autres parchemins, les experts espèrent identifier les origines ou formations des scribes pour en savoir plus sur les communautés qui ont produit ces mystérieux manuscrits de la mer Morte.

Pour complément, 2 vidéos connexes à ce sujet :

Section librement inspirée par l’article suivant : Un secret des manuscrits de la mer Morte percé à l’aide de l’intelligence artificielle
Publié sur Connaissance des Arts le 23 avril 2021

Les icônes de la pop culture revisitées dans des peintures classiques

De Marvel à Star Wars en passant par DC Comics et Le Seigneur des anneaux, un artiste australien connu sous le pseudonyme de Scadarts publie sur Instagram des portraits classiques sur lesquels il a tout simplement placé des icônes de la pop culture… Le coup de pinceau réaliste ainsi que le travail sur les ombres et sur ces personnages à l’allure et au visage distingués font immédiatement penser aux œuvres du Caravage, peintre italien qui a inspiré plusieurs générations d’artistes après sa mort.

Il explique que sa série de portraits retouchés a commencé avec Ewan McGregor, en référence au mème « General Kenobi ». Le succès de cette première publication l’a poussé à continuer ces fusions entre deux sujets qui n’ont rien à voir mais dont la combinaison donne un résultat époustouflant.
« Ces portraits prennent en moyenne deux à trois heures à réaliser. Je les fais sur mon iPhone avec une application comme Photoshop et cela implique beaucoup de travail sur les couches de texture et l’éclairage pour les intégrer dans les images originales », explique Scadarts.

Microsoft dévoile une IA capable de décrire des images « aussi bien que les gens le font »

Cette nouvelle intelligence artificielle dévoilée par Microsoft semble parfaitement adaptée pour aider les personnes malvoyantes. La technologie en question est capable de décrire avec précision le contenu des images, de manière au moins aussi précise que les humains le font, selon Microsoft.

Une IA capable de décrire des images avec une grande précision

Google a déjà proposé en 2016 une technologie similaire, mais cette fois-ci les équipes de Microsoft affirment qu’elles sont allées encore plus loin. Selon l’entreprise, ses chercheurs en intelligence artificielle ont mis au point un système d’intelligence artificielle « encore plus précis que celui des humains », c’est dire. Un modèle capable de décrire avec une précision déconcertante des images. Une technologie particulièrement intéressante pour les personnes malvoyantes ou aveugles. Microsoft propose d’ores et déjà sa technologie au sein des services d’Azure. Cela signifie que tous les développeurs peuvent l’intégrer dans leurs applications.

La technologie est également disponible dans Seeing AI, l’application de Microsoft destinée aux personnes aveugles et malvoyantes, disponibles en cinq langues différentes depuis quelques mois. Cette intelligence artificielle permet aux aveugles de « mieux voir » afin de favoriser l’inclusion sociale, partout à travers le monde. Comme l’explique Microsoft, le fait de légender des images est l’un des problèmes les plus difficiles à résoudre pour l’IA. Cette nouvelle intelligence artificielle y répond parfaitement.

Un apprentissage spécifique par mots clés

Eric Boyd, vice-président chez Azure AI, estime que : «  cela nécessite non seulement la compréhension des objets dans une scène, mais aussi la façon dont ils interagissent, et comment les décrire… Notre intelligence artificielle permet de trouver plus facilement les images que vous recherchez dans les moteurs de recherche. Et pour les utilisateurs malvoyants, cela peut améliorer considérablement la navigation sur le web et les logiciels » .

Xuedong Huang, directeur technique chez Azure AI, a insisté pour intégrer rapidement cette technologie sur la plateforme Azure pour qu’elle puisse rapidement servir aux utilisateurs. L’algorithme de cette intelligence artificielle a été formé grâce à un modèle d’images étiquetées avec des mots clés spécifiques. Cela a contribué à lui donner des capacités plus importantes, que la plupart des autres modèles d’intelligence artificielle n’ont pas. Les modèles similaires sont généralement formés avec des images et des légendes complètes, ce qui empêche aux modèles de bien comprendre l’environnement de l’image.

Xuedong Huang précise que : « cette préformation au vocabulaire visuel est une étape nécessaire pour éduquer et former le système. Nous essayons d’apprendre à notre intelligence artificielle à apprendre par elle-même ». C’est évidemment ce qui donne à ce nouveau modèle une longueur d’avance sur les autres solutions du marché. L’intelligence artificielle est aujourd’hui capable de légender des images qu’elle n’a jamais vues auparavant. Désormais le véritable test pour le modèle de Microsoft sera la façon dont il fonctionne dans le monde réel.

Un petit lien pour aller plus loin : Seeing AI dans de nouvelles langues

Consulter les chapitres concernant Microsoft : Partie 1Partie 2

Quelques articles sur l’IA et les arts

 

Une IA termine les esquisses perdues de Van Gogh et Léonard de Vinci

Article trouvé sur Konbini

Une œuvre perdue de Vincent van Gogh a été reconstituée par une équipe de scientifiques 135 ans après sa création.

Plus de 130 ans après sa mort, Vincent van Gogh n’en finit pas de faire tourner les têtes du monde de l’art. Après la récente découverte de son autoportrait au dos d’un autre de ses tableaux, c’est une scène représentant deux lutteurs, découverte en 2008 et attribuée à l’artiste néerlandais en 2012, qui occupe les esprits.

La peinture en question avait été repérée grâce à une analyse aux rayons X sous une nature morte de 1886 représentant des “fleurs des près et des roses”. Ces derniers mois, une équipe de scientifiques de la University College de Londres a travaillé à la reconstruction de l’ébauche grâce à une intelligence artificielle.

Le projet, nommé Oxia Palus, consiste en un réseau neuronal artificiel couplé à des rayons X et à un programme de réseaux antagonistes génératifs (une classe d’algorithme qui permet de générer des images de façon réaliste). Les réseaux neuronaux artificiels consistent quant à eux en un système au fonctionnement inspiré, schématiquement, de celui des neurones biologiques jusqu’à se rapprocher de méthodes statistiques et probabilistes.

On espère que vous n’avez pas arrêté de lire parce que, dans l’idée, il suffit, pour comprendre, d’imaginer qu’il s’agit d’estimer, de “parier”, sur la façon dont Vincent van Gogh aurait poursuivi son ébauche. Ces reconstitutions des couleurs et du style sont rendues possible par l’étude de l’œuvre du peintre par l’intelligence artificielle. Le résultat est “très convaincant – clairement le meilleur possible avec les technologies actuelles”, se réjouit Anthony Bourached, l’un des scientifiques, auprès d’Artnet.

Les essais sont tellement concluants que la peinture reconstituée est actuellement exposée au Louvre et qu’Oxia Palus s’est attelé à reconstituer d’autres trésors longtemps perdus, tels que Standing Female Nude et une Madone du XVe siècle signée Léonard de Vinci.

Les œuvres reconstituées par Oxia Palus sont visibles au Louvre jusqu’au 4 septembre 2022.

Article : Une intelligence artificielle termine les esquisses perdues de Van Gogh et Léonard de Vinci
Publié le 2 septembre 2022 sur Konbini par Lise Lanot

Moebia : le récit d’une Intelligence artificielle d’après l’œuvre de Moebius

Quand le plus grand auteur de science-fiction inspire un récit de science-fiction réalisé avec des moyens qui frôlent la science-fiction.

Développant une imagination artificielle, le studio de création u2p050, en collaboration avec Jeanne Knoplioch, Zoey, Philippe Ngo et Pauline Broquet, a développé un récit, Moebia.

Ses images ont été entièrement générées à partir de dessins de Moebius (nom réel : Jean Giraud).

Moebia est un livre qui raconte l’histoire d’un petit groupe de formes vivantes qui atterrit sur une terre désolée pleine de ces foutus scorpions… La technique utilisée pour produire ce livre est celle du text to pic, un aller simple du texte vers l’image.

Une revue en accéléré de la multitude d’images qui nous précèdent. Un rassemblement de mémoires collectives pour façonner un monde imaginaire rêvant les fantômes de Moebius.
Quand le plus grand auteur de science-fiction inspire un récit de science-fiction réalisé avec des moyens qui frôlent la science-fiction.

Article publié sur Actualitté : Moebia : le récit d’une Intelligence artificielle d’après l’oeuvre de Moebius
Le 10 octobre 2022 par Jean-Charles Andrieu de Levis

Autres sources :

MidJourney, l’intelligence artificielle qui transforme vos pensées en dessins

Un outil d’intelligence artificielle qui permet à vos idées de prendre vie et d’exprimer votre sens de la création en utilisant seulement des mots.

présentation

Pour ceux qui ont toujours rêvé de peindre ou dessiner comme des artistes de renom, rassurez-vous, c’est désormais possible grâce à MidJourney. Ce générateur d’art basé sur l’intelligence artificielle génère des images à partir de textes entrés par l’utilisateur. Plus les textes sont précis plus le rendu final est fidèle à la description. Des commandes spéciales liées au format, à la qualité de l’image ou au rendu des détails permettent de personnaliser davantage son œuvre.

Sur leur site internet, les créateurs se présentent comme « un laboratoire de recherche indépendant. Explorant de nouveaux médiums de pensée. Étendant les pouvoirs de l’imagination de l’espèce humaine ». Lancé courant 2022, MidJourney fut d’abord accessible qu’à quelques personnes seulement. Depuis juillet 2022, le logiciel est ouvert au grand public dans une version bêta en développement permanent.

Le logiciel se distingue des autres IA du même genre en privilégiant la beauté artistique. Son concurrent DALL-E propose des images davantage réalistes, là où Midjourney excelle dans la création d’environnements globaux. En particulier, ceux imitant des décors de science-fiction et d’univers dystopiques. Le logiciel permet également de créer des pastiches qui imitent différents courants stylistiques ou des artistes précis.

L’entreprise n’a pas révélé quelles technologies elle utilisait mais a confirmé, dans une interview à The Register, utiliser des modèles d’intelligence artificielle très avancés dotés de milliards de paramètres et entraînés sur des milliards d’images. David Holz, créateur du logiciel, a estimé qu’aucun produit ou service n’avait permis à une personne ordinaire d’utiliser autant de puissance de calcul.

 

Pour quels usages ?

D’après l’entreprise, la plupart des utilisateurs utilisent le logiciel dans un cadre privé pour s’amuser et laisser libre cours à leur imagination. Il semble toutefois, qu’environ 30 % des utilisateurs utiliseraient MidJourney pour un usage professionnel. Des graphistes et des artistes peuvent recourir au générateur d’images pour développer des concepts plus rapidement et proposer des variations à leurs clients.

David Holz estime aussi qu’environ 20 % des utilisateurs « s’en serviraient à des fins thérapeutiques », note LeBigData, en créant par exemple des images de leur chien ou chat après leur décès. Les images ainsi créées aideraient à surmonter un traumatisme ou un deuil. A noter qu’en juin 2022, le magazine The Economist a publié une image générée par MidJourney en page de couverture.

Le créateur de MidJourney estime que les outils d’intelligence artificielle peuvent aider les artistes à s’améliorer dans leur travail mais qu’ils n’ont pas vocation à les remplacer ni à faire de chacun un artiste professionnel. Il considère qu’un artiste aguerri utilisant ces outils sera toujours meilleur qu’une personne quelconque faisant de même. Il reconnaît en revanche que les artistes pourraient subir une certaine forme de pression pour utiliser ces outils dans le futur, même s’il pense que ce n’est pas encore le cas. Il est persuadé que le logiciel « va incroyablement s’améliorer au cours des deux prochaines années. »

 

Finalement un logiciel accessible

MidJourney est accessible à quiconque. Pour utiliser le logiciel, il suffit de s’inscrire et de rejoindre le serveur Discord. La version bêta fonctionne entièrement sur Discord, permettant aux utilisateurs d’écrire leurs commandes (prompt text) depuis un canal public du serveur. C’est sur ce même canal que le robot enverra aux utilisateurs leurs images après environ une minute. Pour chaque commande, l’utilisateur reçoit un ensemble de quatre images. Il peut, à sa guise, demander une variation ou une amélioration d’une ou plusieurs images de l’ensemble.

L’utilisation du logiciel est gratuite dans un premier temps mais l’expérience utilisateur est limitée à environ 25 requêtes avant d’être invité à souscrire un abonnement mensuel de 10 ou 30 dollars. Le moins cher autorise 200 images par mois tandis que le second offre un accès illimité. Par défaut, toutes les images générées par le logiciel sont publiques. Elles sont accessibles depuis le discord et sur une page dédiée du site internet. Sinon, il faut débourser, peu importe l’abonnement souscrit, 20 dollars supplémentaires pour garder ses photos privées.

Will Artificial Intelligence End Human Creativity ?

Une vidéo de la chaine Design Theory :

L’odyssée de l’espace de Thomas Barrandon créée par IA

Connaissez-vous les pulps ?

De ces bandes dessinées bon marché des années 1950, le graphiste cinéphile mais aussi musicien Thomas Barrandon offre une version psychédélique et hypnotique dans son nouveau clip, Data Eater, sorti le 4 novembre. Dans cette vidéo d’animation à l’esthétique rétro-futuriste, l’artiste bercé par les BO des années 1980, le cinéma de Spielberg ou celui du maître de l’horreur Carpenter nous embarque dans un space opera mi-abstrait mi-surréaliste. Et pour cause…

L’artiste « électro-geek »

Comme il se définit lui-même, a fait appel à une intelligence artificielle, Stable Diffusion, qui génère des images familières mais totalement nouvelles à partir de descriptions textuelles, de la même manière que son homologue Dall-E. De cette collaboration homme-machine est né un EP, The Unsleeping Eye, associé à deux clips et une bande dessinée. Pour le clip Data Eater (littéralement « mangeur de données »), l’artiste a demandé à l’IA d’illustrer les sept arts libéraux (grammaire, rhétorique, logique, arithmétique, géométrie, astronomie et musique). Surprise : le logiciel a produit son propre alphabet et donné son interprétation « personnelle » du temps ou même de l’espace. « Je suis devenu pendant quelques instants le protagoniste émerveillé de ma propre fiction. », raconte Thomas Barrandon. Les sonorités qu’il a choisies pour accompagner ce nouveau monde cosmique sont mécaniques et évoquent le fonctionnement de la machine.

Le rythme groovy, quant à lui, réchauffe un peu cette odyssée de l’espace glaçante.

Un peu d’humanité dans un univers 100 % artificiel !

Sur la droite, la vidéo d’une œuvre de cet artiste.

 

Article source : L’odyssée de l’espace de Thomas Barrandon créée par IA
Publié sur Beaux Arts par Valentine Roux le 8 novembre 2022

Un tableau de Renoir authentifié par une intelligence artificielle

D’après l’algorithme, le tableau de la discorde a 80,58% de chances d’être un original.

Algorithme impressionniste

Art Recognition a utilisé les reproductions photographiques de 206 d’authentiques tableaux de Renoir pour nourrir son algorithme et lui apprendre à identifier avec une précision toute mathématique le style du maître impressionniste, tout en l’opposant à des tableaux d’artistes au style similaire ayant été actifs à la même époque. L’algorithme en a conclu que le Portrait de femme avait 80,58% de chances d’avoir été effectivement peint par Renoir.

Le propriétaire du tableau, encouragé par cette estimation, a contacté un autre groupe d’experts parisiens, G-P.F. Dauberville & Archives Bernheim-Jeune, qui publie son propre catalogue raisonné de l’œuvre de Renoir, pour réaliser une analyse des pigments du tableau, dont les résultats penchent en faveur d’une œuvre originale.

Bendor Grosvenor, historien de l’art et présentateur de l’émission Britain’s Lost Masterpieces sur BBC Four, craint quant à lui que la généralisation de l’usage de l’intelligence artificielle pour trancher ce type de controverse scientifique ne contribue à dévaloriser le travail des experts:

«La technologie est particulièrement faible du fait de son incapacité à prendre en compte l’état d’une peinture –de nombreux tableaux de maîtres anciens sont endommagés et défigurés par des couches de saleté et de surpeinture qui, sans inspection médico-légale, rendent difficile de discerner ce qui est ou n’est pas original. Si un évaluateur d’art humain proposait de donner un « certificat d’authenticité » coûtant des milliers de dollars sur la base de rien d’autre qu’une photo prise sur un iPhone et une connaissance partielle de l’œuvre d’un artiste, on se moquerait de lui», estime-t-il.

Carina Popovici, la directrice générale d’Art Recognition, assure pour sa part que l’IA développée par sa société ne vise pas à remplacer les experts, mais à les aider à prendre une décision en cas d’incertitude, en apportant un outil d’analyse supplémentaire.

Art Breeder : les photomontages avec IA

Art Breeder, lancé en 2019, est capable de générer une image en mixant différents éléments.

L’outil est très facile d’accès et vraiment ludique – il suffit de télécharger une photo, et/ou de rechercher dans la banque d’images d’autres photos, formes, applats de couleur de son choix et de les associer façon collage un peu arty.

Ensuite, il faut passer à l’étape “prompt” : écrire une courte description donnant le ton de l’”œuvre” à générer, puis d’appuyer sur un bouton pour passer le tout à la moulinette de l’IA.

J’ai (un peu) retrouver mes premiers essais sur Paint mais avec un résultat nettement plus cool. Et le rendu est finalement un peu plus personnel qu’avec les outils précédents. Le service est gratuit, mais des abonnements annuels (entre 9 et 40 euros) permettre d’accéder à une meilleure résolution et plus d’option.

Le service est gratuit, mais des abonnements annuels (entre 9 et 40 euros) permettre d’accéder à une meilleure résolution et plus d’option.

Ci-dessous, deux exemples titrés du site Art Breeder :

 

 

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