Netflix dévoile les secrets de son IA de recommandation

La plateforme de films et séries à la demande est capable d’atténuer l’incertitude grâce au machine learning et à la modélisation statistique.

J’avoue avoir peu de sources sur ce sujet … Aussi je vous conseille l’article ci-dessous :

The Great Hack | Official Trailer | Netflix

They took your data. Then they took control. The Great Hack uncovers the dark world of data exploitation through the compelling personal journeys of players on different sides of the explosive Cambridge Analytica/Facebook data scandal.

The Great Hack

The Social Dilemma | Official Trailer | Netflix

We tweet, we like, and we share— but what are the consequences of our growing dependence on social media? As digital platforms increasingly become a lifeline to stay connected, Silicon Valley insiders reveal how social media is reprogramming civilization by exposing what’s hiding on the other side of your screen.

The social dilemma

Réalisé en partie avec l’IA, cet anime Netflix fait déjà polémique

Réalisé en partie grâce à une IA génératrice de contenu, ce nouvel anime Netflix se montre aussi controversé que l’outil employé pour sa création.

Présenté comme un « effort expérimental » pour avertir de la pénurie d’artistes dans l’industrie des animes et la compenser, la plateforme de streaming a donc employé des moyens qui n’ont clairement pas été du goût de tout le monde.

A Dog, a Boy and an AI

Intitulé Dog & Boy, l’anime en question est un très court-métrage de seulement 3 minutes. Si les personnages ont bien été dessinés par des artistes de chair et d’os, Netflix et le studio d’animation Wit Studio se sont servis d’une IA génératrice d’images pour les décors en fond, qui représentent une partie très importante du processus de création d’un anime.

Ce qui a frappé de nombreux spectateurs, c’est la manière selon laquelle les artistes ont été crédités à la fin du court-métrage. En effet, les décors de fond sont attribués à « IA (+ Humain) », et nous pouvons également lire des crédits à destination de rinna Co., une société d’art spécialisée dans l’intelligence artificielle, ainsi que de plusieurs chercheurs versés dans ce domaine.

Sauf que les artistes humains ont non seulement travaillé sur les personnages, mais ont également dû retoucher les décors générés par l’IA. Sans pour autant recevoir de rémunération pour ce travail supplémentaire, puisque le gros du travail n’est, aux yeux de Netflix et Wit Studio, pas de leur fait.

L’industrie de l’anime dans la tourmente

Beaucoup ont donc vu dans ce court-métrage (non sans raison) une manœuvre de la part de Netflix et Wit Studio pour faire des économies sur la main-d’œuvre humaine en faisant appel à l’intelligence artificielle. Cette situation n’a malheureusement pas attendu l’IA pour être déjà dramatique.

Selon l’association japonaise des créateurs d’animation, en 2018, les artistes travaillant sur les décors de fond touchaient 200 yens (environ 2 euros) par dessin. Pour une animation fluide demandant de nombreux dessins et des heures de travail, chaque animateur gagnerait en moyenne 1,1 million de yens (aux alentours de 10 000 euros) par an, alors que le seuil de pauvreté au Japon est estimé à 2,2 millions de yens (environ 20 000 euros) par an.

Pire encore, de nombreux studios d’animation font appel à des artistes freelances travaillant bénévolement pour produire des animes en masse et dans les temps. Mais ce dernier coup d’éclat artificiel de Netflix touche, en plus de l’aspect financier de la chose, à l’honneur des artistes de chair et d’os.

En 2016, le très connu Hayao Miyazaki, cofondateur et dirigeant du non moins célèbre Studio Ghibli, avait en effet exprimé le fond de sa pensée vis-à-vis des programmes d’animation assistés par l’IA en ce sens : « Je souhaite que jamais cette technologie ne soit incorporée à mon travail. Je la perçois comme une insulte à la vie elle-même. »

Netflix cherche à accélérer la production d’animation grâce à l’intelligence artificielle

Afin de poursuivre l’intensification de sa production d’animes, Netflix mène une expérimentation avec des studios japonais, faisant appel à l’intelligence artificielle pour dessiner les décors d’arrière-plan.

Netflix et Wit Studio, connu pour avoir réalisé les trois premières saisons de la série L’Attaque des Titans (adaptée des mangas éponymes), ont développé un logiciel pour créer des arrière-plans grâce à l’IA, avec l’aide de l’entreprise spécialisée Rinna. “Nous avons réussi à réduire de moitié le temps pour dessiner les arrière-plans”, a expliqué le réalisateur Ryotaro Makihara, qui a créé un court-métrage avec le logiciel, cité par le quotidien.

Garder sa longueur d’avance

“Pour ce qui est de l’illustration d’arrière-plan par l’intelligence artificielle, nous souhaitons développer un outil accessible à tous, mais la mise en service est encore loin”, affirme de son côté Taiki Sakurai, responsable de la production d’animes de la plateforme, qui a renforcé sa collaboration avec des studios d’animation ces dernières années. Le journal poursuit : “En partenariat avec une dizaine de sociétés de production, japonaises et étrangères, Netflix a réussi jusqu’ici à avoir une longueur d’avance par rapport à ses concurrents sur le marché de l’animation, qui gagne en popularité.

L’article complet : Netflix cherche à accélérer la production d’animation grâce à l’intelligence artificielle
Publié sur Courrier International le 17 février 2023