Regardons le cas d’entreprises et quelques partenariats

 

Six manières de rendre les entreprises plus à l’aise avec l’IA

Suite à des discussions avec mes amis de divers horizons professionnels (Renault, Bosch, Carrefour Mangement, AXA IM) et mon expérience personnelle ; voici le résultat de nos cogitations. En clair, le 6 points pour rendre acceptable l’Intelligence artificielle dans les entreprise (Rassurez-vous on majoritairement de sujets beaucoup plus légers ou futiles).

Reconnaître que l’IA est tout simplement du code et des données

L’intelligence artificielle n’a rein d’un mystérieux art obscur ou divinatoire capable de surpasser les humains.
Ce n’est que du code informatique moulinant des données, plus il y a de données, meilleur sera le résultat…

Garantir l’équité de l’IA par une plus grande transparence

Pour faire accepter et soutenir l’IA dans l’entreprise, les résultats fournis doivent être aussi équitables et exempts de tout préjugé que possible. La transparence et l’équité sont essentielles au succès d’une IA, car elles génèrent de la confiance en informant les employés et les clients sur la façon dont ils sont gouvernés ; ici nous rejoignons le principe d’explicabilité.

Étendre la propriété et la responsabilité de l’IA

Implantation de l’IA doit être une initiative à l’échelle de l’entreprise, avec toutes les parties concernées.

Cibler les domaines où l’IA a le plus d’impact

Au début, identifier un ou deux domaines de l’entreprise pour promouvoir et lancer l’IA. Ce point varie énormément selon les secteurs ou l’entreprise œuvre. Mais le thème commun est que les organisations doivent disposer d’une source fiable de données propres et riches en tant que sous-produit des opérations normales ; voire recourir à l’achat de données externes.

Favoriser la sensibilisation et la formation à l’IA

Les responsables informatiques ne sont pas les seuls concernés ! Le personnel (en général) devraient également recevoir davantage de formation et de sensibilisation pour atténuer les préjugés liés à l’IA et faciliter sont acceptation et surtout son emploi.

Encourager l’IA équitable et exploitable à tous les niveaux de l’organisation

L’IA peut être une entreprise, mais les responsables informatiques peuvent montrer la voie en veillant à ce que l’IA fonctionne comme il se doit. La formation et l’éducation des dirigeants est un bon début, mais souvent pas suffisant ! Atténuer les préjugés sur l’IA devrait être l’affaire de tous, tout comme la sécurité des données, car cela s’apparente à l’éthique commerciale d’une entreprise.

Lire aussi : Comment exploiter efficacement la manne d’informations dont les entreprises disposent ?
Tribune publiéz sur Les Échos par Antoine Buat le 13 avril 2022

 

IBM s’associe à l’Université de Montpellier

En dehors de l’Ile-de-France, des régions comme l’Occitanie sont sur le qui-vive quant à la formation de programmeurs quantiques. L’IBM Quantum Hub Montpellier, créé en 2018, et l’Université de Montpellier veulent susciter des vocations avec leurs modules de formation.

« Il existe un véritable besoin de compétences en France et notre partenariat avec l’Université et la région a pour but de créer un écosystème du quantique à Montpellier », explique Xavier Vasques, CTO d’IBM Technology.

Le premier ordinateur quantique d’IBM, créé en 2016 et depuis mis à jour et amélioré, est accessible gratuitement à tous grâce au cloud afin de « démocratiser le quantique et créer un vivier de chercheurs et d’étudiants ».

EDF, Thales et Total forment un trio dans l’intelligence artificielle

Les trois entreprises veulent rassembler une quinzaine de chercheurs spécialisés dans l’intelligence artificielle sur le plateau de Saclay. La réussite du projet dépendra de leur capacité à attirer les meilleurs.

Autant mettre les recherches fondamentales en commun. Trois grands industriels français d’horizons différents – l’énergéticien EDF, le pétrolier Total et Thales, groupe versé dans l’aéronautique, la défense ou l’espace -, ont décidé de financer ensemble un laboratoire dédié à l’intelligence artificielle pour faire des cerveaux numériques « une source de croissance et d’emploi ». Un projet qui s’inscrit dans la ligne du manifeste pour l’intelligence artificielle au service de l’industrie signé début juillet par 14 grands groupes français.

Les chercheurs seront installés sur le plateau de Saclay, dans les locaux d’EDF Lab Paris-Saclay.

NDLR :

  • Une initiative qui va plaire au gouvernement et le plateau de Saclay voit une nouvelle implantation !
  • Attention à ne pas tomber dans le piège des ingénieurs …

Article complet sur : EDF, Thales et Total forment un trio dans l’intelligence artificielle
Publié sur Les Echos par Hortense Goulard le 6 février 2020

Renault, STMicroelectronics, Thales… Naissance d’une alliance d’envergure pour la mobilité intelligente

Cinq groupes français, Atos, Dassault Systèmes, Renault, STMicroelectronics et Thales, s’allient pour développer et commercialiser des systèmes et logiciels liés à la mobilité pour les territoires, les entreprises et les particuliers.

Un partenariat technologique d’envergure dédié à la mobilité intelligente, baptisé Software République, a été annoncé vendredi 9 avril 2021 par Atos, Dassault Systèmes, Renault, STMicroelectronics et Thales. Les cinq groupes, tous cotés au CAC 40, s’allient pour mettre en commun leurs expertises respectives, à savoir les solutions numériques, les logiciels, l’automobile, les composants électroniques et la sécurité numérique. L’objectif global est de développer et commercialiser des systèmes et logiciels liés à la mobilité pour les territoires, les entreprises et les particuliers.

Plus précisément, le plan d’attaque repose sur trois grands domaines de coopération : les systèmes intelligents pour améliorer la connectivité sécurisée entre le véhicule et son environnement digital et physique, les systèmes de simulation et de gestion des données pour optimiser les flux pour les territoires et les entreprises, et les écosystèmes d’énergie pour simplifier l’expérience de charge. On pourra ainsi voir des projets destinés à développer de nouveaux systèmes de plug and charge ou d’optimisation des flux de mobilité pour les territoires.

Un enjeu de souveraineté « urgent » pour la France et l’Europe

D’autres entreprises pourront venir s’intégrer à ce partenariat initié par Renault, qui avait présenté en début d’année son nouveau plan stratégique Renaulution, centré sur l’innovation et la voiture électrique. Mais quelques rôles ont déjà été distribués. Atos aura pour mission de contribuer sur le plan de la décarbonation des mobilités. Dassault Systèmes mettra à disposition de l’alliance sa plateforme 3D Experience pour proposer un environnement virtuel collaboratif. Renault hébergera l’alliance dans le bâtiment Odyssée de son Technocentre Renault à Guyancourt. STMicroelectronics sera chargé d’apporter ses innovations en produits et solutions semi-conducteurs dédiées à l’électrification et à la numérisation des véhicules et services de mobilité. Enfin, il incombera à Thales de travailler sur des solutions de renforcement de la protection des véhicules, de leurs données et celle des acteurs de la mobilité.

Vous pouvez aussi consulter la page : IA dans les transports

Cancer : Sanofi noue un partenariat à 4,6 milliards avec un spécialiste de l’IA

Sanofi noue un partenariat avec la société Exscientia pour concevoir de nouveaux traitements contre le cancer et pour mieux cibler les patients.

Cet accord vise le développement de 15 petites molécules.

Exscienta, fondée en 2012, a mis au point une « plateforme de médecine spécialisée » en oncologie, qui doit permettre, grâce à l’IA, de concevoir de nouvelles molécules, mais aussi de mieux cibler les patients pour choisir un traitement adapté. Elle collaborait déjà avec Sanofi depuis 2016 sur d’autres dossiers.

L’accord porte sur l’utilisation de cette plateforme, qui travaille les échantillons biologiques de patients, pour la mise au point « de 15 nouvelles petites molécules candidates en oncologie et immunologie », précise le laboratoire français dans son communiqué.

Voir aussi notre dossier sur L’IA dans la Santé

Sanofi, Capgemini, Orange et Generali s’allient dans l’e-santé

Le laboratoire pharmaceutique, l’entreprise de services numériques, l’opérateur télécoms et l’assureur veulent créer une société commune spécialisée dans les technologies et les données de santé. Ils comptent avoir plus d’une centaine de start-up pour partenaires.

C’est une alliance rare : ce lundi Sanofi, Capgemini, Orange et Generali annoncent la création d’une société commune spécialisée dans les bio-technologies et les données de santé. Le laboratoire pharmaceutique, l’entreprise de services numériques, l’opérateur télécoms et l’assureur veulent s’attaquer à des sujets qui pourront aller de la gestion d’une pandémie à l’oncologie, par exemple.

Plus de détails sur :

Docaposte annonce la constitution d’un nouveau pôle data et IA avec 400 experts

L’objectif pour le groupe La Poste est d’accélérer sa capacité d’innovation dans les services numériques de confiance par le déploiement de solutions d’IA éthiques et responsables à destination de ses clients.

 

Ce 10 mars 2022, Docaposte, filiale de La Poste, a annoncé (PDF) la création d’un nouveau pôle data et IA. La direction de cette entité est confiée à Guillaume Leboucher, fondateur et CEO d’Openvalue, une startup rachetée par le groupe La Poste en avril 2021.

Docaposte sort l’archivage résistant aux attaques quantiques

Les industriels de la protection des données continuent de se préparer à l’avènement de l’informatique quantique. La filiale de La Poste annonce ainsi l’intégration d’un mécanisme de sécurité hybride au sein d’Arkhineo.

L’article complet : Docaposte dégaine de l’archivage résistant aux attaques quantiques
Publié sur ZDNet par Christophe Auffray le 7 février 2023

Atos et l’INRIA collaborent pour le développement de solutions innovantes

Trouvé sur ActuIA :

Après avoir annoncé l’acquisition de trois sociétés et lancé une plateforme numérique à destination des banques et des assureurs, Atos a signé un accord de partenariat avec Inria. Cette collaboration s’inscrit dans une volonté commune de rapprocher le tissu industriel du monde de la recherche, d’enrichir les travaux de recherche de cas d’usage concrets, afin de favoriser l’innovation.

Un rapprochement pour favoriser l’innovation

Chacune des deux parties apportera son expertise quant au développement de nouvelles solutions innovantes répondant à six thématiques scientifiques et cherchera à tirer bénéfice de ce partenariat. Pour Atos, il s’agira d’intégrer à terme dans ses solutions les applications concrètes des résultats de recherche réalisés en commun. Inria de son côté accèdera à des problématiques de recherche essentielles car relevant de défis applicatifs importants pour l’avenir et d’enjeux industriels.

Lire l’article complet : Atos et Inria collaborent pour le développement de solutions innovantes dans plusieurs domaines
Publié sur ActuIA le 23 avril 2021

Thales et Atos lancent une plateforme de traitement des données sensibles pour la défense et la sécurité

Comme la plupart des secteurs la défense et la sécurité n’échappent pas à la règle : leurs données explosent et il est désormais indispensable de pouvoir les exploiter. Cette tâche a été confiée à Atos et Thales qui ont créé une joint-venture baptisée « Athea ». Elle sera chargée de mettre au point une plateforme souveraine capable d’analyser d’importantes quantités de données grâce à l’IA.

Cette plateforme créée par Thales et Atos, elle a pour objectif de développer « une plateforme souveraine associant traitement de données massives et intelligence artificielle ». Elle s’adresse au secteur public et privé dans les secteurs de la défense, du renseignement et de la sécurité intérieure.

Utilisation de technologies ouvertes

La solution en cours de développement doit être capable d’exploiter les données sensibles de façon ultra sécurisée à l’échelle d’un pays. La joint-venture est également chargée de fournir des services d’expertise, de conseil et de formation. Aussi, elle apportera des « solutions sécurisées » et des « briques technologiques suffisamment ouvertes et modulaires ». Une initiative saluée par Florence Parly : « cela me tient particulièrement à cœur, les briques technologiques seront suffisamment ouvertes et modulaires, afin de favoriser les collaborations ».

Athea unira le meilleur de leurs compétences en matière de big data et contribuera à l’étape d’industrialisation d’Artemis. Présenté en 2018 par la Direction générale de l’armement (DGA), le projet Artemis  (Architecture de Traitement et d’Exploitation Massive de l’Information multi-Sources) était l’une des composantes de la feuille de route sur l’IA du ministère des Armées. Il consistait à doter ce ministère d’une infrastructure souveraine de stockage et de traitement massif des données.

Un écosystème de partenaires

Pour développer une plateforme souveraine, cette nouvelle structure s’appuiera sur un écosystème de grandes entreprises, de PME, les start-up et organismes de recherche spécialisés dans le traitement de données massives et l’IA. Leurs identités n’ont pas été dévoilées.

Athea, la solution européenne de big data souverain

Ecopia AI et Airbus annoncent une extension de leur partenariat pour fournir des cartes vectorielles 3D mondiale

Un an après leur partenariat visant à fournir des cartes numériques de nouvelle génération à l’échelle mondiale, Ecopia AI et Airbus ont annoncé la semaine dernière une extension de cet accord. Il devrait permettre de produire une représentation vectorielle tridimensionnelle de haute précision du monde réel, créée et maintenue à une vitesse sans précédent. Cette relation élargie permettra à Ecopia de rejoindre le réseau de revendeurs certifiés d’Airbus et ainsi, de revendre l’imagerie Airbus dans le cadre de sa gamme de produits.

 

Le groupe Renault et Google renforcent leur partenariat pour créer la voiture connectée de demain

Depuis 2018, la collaboration entre le groupe Renault et Google s’accélère.

Le 8 novembre 2022, les deux groupes ont annoncé la signature de nouveaux contrats portant sur la conception et la réalisation de l’architecture numérique du Software Defined Vehicle, soit le véhicule connecté de demain. Ce contrat comporte également une partie sur le renforcement de la digitalisation du groupe. Les deux partenaires développeront un ensemble de composants logiciels dédiés à la plateforme du « Software Defined Vehicle », à bord et en périphérie du véhicule, mais réeront aussi un jumeau numérique dans le cloud.

Points important de ce contrat

  • Accélérer la transformation numérique de Renault de bout en bout
  • La maintenance prédictive pour mieux détecter et rectifier les défaillances en quasi-temps réel
  • Une expérience personnalisée de vie à bord du véhicule (In-Car services) pour s’adapter aux comportements de conduite, aux destinations communes (stations de recharge électrique)…
  • Des modèles d’assurance basée sur l’utilisation et les comportements de conduite réels.

Voir aussi notre dossier sur les transports : IA dans les transports

Stellantis rachète aiMotive, spécialiste de l’intelligence artificielle et de la conduite autonome

Rappel sur Stellantis :

Stellantis est un groupe automobile multinational franco-italo-américain fondé le 16 janvier 2021 résultant de la fusion du Groupe PSA (PSA) et de Fiat Chrysler Automobiles (FCA).Le groupe Stellantis exploite et commercialise quinze marques automobiles dont cinq issues du français PSA (Citroën, DS Automobiles, Opel, Peugeot et Vauxhall) et dix issues de l’italo-américain FCA (Abarth, Alfa Romeo, Chrysler, Dodge, Fiat Automobiles, Fiat Professional, Jeep, Lancia, Maserati et Ram).

Qui est aiMotive ?

AImotive est une société de technologie de véhicules autonomes. La société décrit son approche comme «la vision d’abord», un système qui repose principalement sur des caméras et une intelligence artificielle pour détecter son environnement. La technologie est conçue pour être mise en œuvre par les constructeurs automobiles pour créer des véhicules entièrement autonomes, capables de fonctionner dans toutes les conditions et tous les lieux.

De grandes ambitions

Stellantis multiplie les accords avec des partenaires performants dans l’objectif de se hisser en tête du classement des entreprises de technologies de mobilité durable. Fin mai, le constructeur français a fait appel à Samsung SDI pour créer une usine de production de batteries pour véhicules électriques basée aux États-Unis d’une valeur de 2,5 milliards de dollars.

Par cette acquisition, le fabricant de voitures électriques s’empare de l’aiDrive, un ensemble de logiciels embarqués, dédiés à la conduite autonome, l’aiData, un Data Tool Set dédié aux opérations d’IA, l’aiWare, une expertise et une propriété intellectuelle pour les micro-puces en silicium, et l’aiSim, un logiciel de simulation pour le développement de la conduite autonome.

Autre source :

Voir aussi notre dossier sur les transports : IA dans les transports

Capita et Microsoft étendent leur collaboration pour améliorer l’expérience client grâce à l’IA

Capita, l’un des principaux fournisseurs de services de processus d’affaires, a récemment annoncé un renforcement de sa collaboration de longue date avec Microsoft dans le but d’améliorer ses services en tirant parti des capacités numériques et de l’IA de Microsoft.

 

Créée en 1984, basée à Londres, Capita compte aujourd’hui 50 000 collaborateurs et opère au Royaume-Uni, en Europe, en Inde et en Afrique du Sud. La société fournit des services à des clients privés comme Axa ou Royal Mail mais aussi au gouvernement britannique, au National Health Service (NHS) le système de la santé publique du Royaume-Uni et à l’armée britannique.

Ce nouvel accord vise à combiner les services cloud et d’IA de Microsoft avec l’expertise opérationnelle de Capita en matière de gestion des clients et de prestation de services. Capita entend améliorer l’expérience client pour optimiser ses offres mais aussi augmenter la productivité et l’efficacité de ses agents grâce à l’IA générative qui permettra d’accélérer le processus de résumé d’informations sur les clients.

Les clients pourront ainsi bénéficier de délais de prestation plus rapides et d’une précision accrue.

L’article complet : Capita et Microsoft étendent leur collaboration pour améliorer l’expérience client grâce à l’IA
Publié sur ActuIA par Thomas Calvi le 7 août 2023

AMD poursuit sa stratégie d’expansion dans le monde de l’intelligence artificielle

AMD avale Mipsology dans sa course à l’IA

 

Mipsology travaille depuis sept ans dans le développement de logiciels et des outils d’inférence et d’optimisation boosté à l’intelligence artificielle. AMD a longtemps été son client et souhaite maintenant accélérer.

La situation

AMD possède une branche destinée spécifiquement à l’intelligence artificielle, baptisée AMD IA. et vient d’annoncer que l’équipe allait s’agrandir et se compléter avec de nouvelles compétences et de nouveaux outils, grâce au rachat de Mipsology, une startup française née en 2015 avec qui AMD travaillait depuis longtemps. Pour rester compétitif alors que les limites physiques des processeurs sont aujourd’hui repoussées grâce à l’IA, AMD a décidé de racheter la jeune pousse française.

Mipsology est basé à Palaiseau, à l’ouest de l’aéroport de Paris-Orly. Elle est surtout connue pour l’édition de logiciels boostés à l’intelligence artificielle, et notamment Zebra. Cette technologie est justement conçue pour amplifier les capacités des processeurs AMD en optimisant les inférences de ses circuits imprimés de type FPGA (Field-programmable gate array). Au sein de l’entreprise, 44 salariés passeront désormais sous la casquette AMD, le fabricant américain de semi-conducteurs, de processeurs et de cartes graphiques.

Un lien avec le projet Athena de Microsoft ?

Ni Mipsology ni AMD n’ont révélé le prix de la transaction. Mais il se pourrait bien que l’opération soit en lien avec le rapprochement d’AMD dans le projet « Athena » de Microsoft. En mai dernier, Bloomberg déclarait que les deux géants américains collaboraient dans le cadre du développement de nouvelles puces spécialement conçues pour accompagner les besoins supplémentaires en performances pour soutenir les nouveaux grands modèles de langages comme GPT-4.

Microsoft travaille déjà avec Nvidia, qui possède une part de marché écrasante sur les microprocesseurs pour les data centers. Ce pourquoi des entreprises comme AMD ne souhaitent pas rater le coche avec les nouvelles opportunités que l’intelligence artificielle et des outils comme ChatGPT ou autres entraînent. Même si Microsoft réfute l’information, la PDG d’AMD Lisa Su avait déclaré quelques heures avant que Bloomberg fasse le lien avec Athena que l’Américain cherchait effectivement à proposer des puces destinées à de gros clients pour leurs centres de données d’intelligence artificielle.

 

AMD s’empare de Nod.ai, start-up spécialisée dans les logiciels d’IA

Avec cette start up du logiciel, AMD entend bien faire de l’ombre à Nvidia

Renforcer les capacités logicielles d’AMD

Créée en 2013, Nod.ai est une jeune pousse californienne qui élabore des logiciels capables d’accélérer le déploiement des modèles d’IA. Elle s’appuie principalement sur le processus d’apprentissage par renforcement, grâce auquel un agent informatique apprend progressivement à choisir l’action la plus judicieuse à réaliser, et ce, en toute autonomie. Sa technologie de pointe lui a permis de mener une ascension discrète, mais certaine.

Lors de sa dernière levée de fonds, effectuée en début d’année dernière, la société était valorisée à 36,5 millions de dollars.

Pour AMD, c’est l’opportunité de profiter de l’expertise d’une start-up reconnue dans toute l’industrie pour sa technologie de logiciel avancée. « L’acquisition de Nod.ai devrait considérablement améliorer notre capacité à fournir aux clients de l’IA des logiciels ouverts qui leur permettent de déployer facilement des modèles d’IA très performants adaptés au matériel AMD », précise Vamsi Boppana, vice-président chargé de l’intelligence artificielle chez AMD.

 

Parmi ce matériel, les centres de données AMD Instinct, les processeurs Ryzen AI, les processeurs EPYC, les SoC Versal et les GPU Radeon.

Quelques nouvelles flash

 

Adecco accélère ses métiers grâce à l’IA générative

Le groupe frano-suisse Adecco, a développé un assistant de création de CV basé sur ChatGPT. Ses conseillers ont aussi accès à une interface d’aide à la création d’offres d’emploi clé en main.

 

La situation

Adecco s’est saisi du sujet de l’IA générative dès la sortie de ChatGPT fin 2022. Il faut dire que le groupe d’intérim ne part pas de rien. Le groupe déploie depuis plusieurs années déjà des algorithmes de matching visant à mettre en relation CV et offres d’emploi.

L’entreprise a donc décidé d’inscrire l’IA générative dans un vaste programme de transformation, côté clients, candidats et collaborateurs. Une équipe de salariés est mise sur pied pour traiter le sujet.

Générer des CV par la voix

Pour les candidats, Adecco a développé un assistant de génération vocale de CV. Il est discrètement mis en ligne fin septembre 2023. Extrêmement simple à utiliser, il permet de décrire ses différentes expériences, l’IA sous-jacente se charge ensuite de les détailler et de les mettre en forme. Sous le capot, l’application combine deux briques. En amont, un modèle de traitement automatique du langage naturel transforme la voix de l’utilisateur en texte. En aval, ChatGPT entre dans la danse en générant les compétences et tâches correspondant aux postes évoqués.

Au total, un curriculum vitæ est formalisé en deux à trois minutes.

Un mois après sa mise en ligne, les premiers résultats de l’assistant sont déjà au rendez-vous. Près de 11 000 CV ont été générés via ce canal.

Pour l’heure, l’assistant de CV d’Adecco tourne sur la version 3.5 du modèle de langue de ChatGPT mais des tests sont effectués avec GPT 4. Avec cette nouvelle version, les opérateurs constatent une meilleure granularité des informations et une plus grande précision dans les tâches énoncées et du vocabulaire utilisé. Le passage sous GPT 4 devrait s’effectuer avant la fin de l’année 2023.

Automatisation de la création d’offres d’emploi

En interne, Adecco a par ailleurs mis au point une application de création d’offres d’emploi à base d’IA générative. Pour ce deuxième projet, le groupe a fait appel à Golden Bees.

Une fois le métier, le profil et les compétences renseignés dans l’outil, celui-ci génère une offre d’emploi clé en main. En toile de fond, les modèles de machine learning sous-jacents se basent sur l’historique des offre d’emploi d’Adecco. En capitalisant sur le savoir-faire numérique de Golden Bees, ils adaptent également le contenu aux spécificités des différents job boards, en termes de tonalité et de format.

Objectif : maximiser les retours.

Autre application d’IA générative développée par Adecco : un outil de génération de tâches à destination des commerciaux. En amont, la solution en question glane diverses informations disponibles sur les clients, que ce soit en interne ou sur Internet : plans de recrutements, de suppression de postes, restructurations, etc…

Pourquoi Lidl investit une somme astronomique dans l’IA ?

Qui connait Schwarz Group ?

Schwarz Group est un groupe allemand qui réalise 154 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel, et emploie 575 000 personnes. Mais vous avez forcément entendu parler de Lidl, sa chaîne de magasins hard discount. Et justement, ce géant de la grande distribution a décidé d’investir dans la startup allemande Aleph Alpha aux côtés d’autres partenaires, dont Bosch, Hewlett Packard, et des sociétés de capital-risque. De quoi octroyer à cette société la coquette somme de 500 millions d’euros.

Une startup d’IA très ambitieuse

Lancée en 2019, cette entreprise est positionnée sur le marché de l’IA générative, un secteur très encombré par les géants de la tech américains, mais où elle espère bien se faire une place. D’après le Financial Times, elle mise notamment sur des produits axés sur la protection des données et la sécurité pour des clients soucieux de ces sujets, notamment dans l’application de la loi et les soins de santé.

Cité ce confrère, Andre Retterath, partenaire de la société de capital-risque Earlybird et membre du conseil d’administration d’Aleph Alpha, souligne ainsi : “L’argent est nécessaire, mais pas suffisant.” Cette manne donnera toutefois de sérieux atouts à la startup, et notamment “un accès au calcul, un accès aux talents et une distribution sur le marché”.

De son côté, Jonas Andrulis, PDG et fondateur d’Aleph Alpha, a affirmé que la compagnie “continuera à élargir son offre tout en maintenant l’indépendance et la flexibilité pour les clients en matière d’infrastructure, de compatibilité avec le cloud, de support sur site et de configurations hybrides”. Un jargon qui souligne à quel point la startup vise le marché des professionnels et non celui des particuliers.

La société, qui compte aujourd’hui 70 salariés, entend passer à la vitesse supérieure, et on peut la comprendre. Une lutte sans merci est engagée sur le marché de l’IA, et c’est au cours de 12 ou 24 prochains mois que de nombreuses entreprises vont tester et sélectionner les produits qu’elles utiliseront dans les années à venir.

Bonne chance à Lidl !

D’autres partenariats…