Nous arrivons à la troisième partie sur l’intelligence artificielle et la photographie
Si vous avez récemment ouvert votre fil d’actualité sur Instagram (ou même Twitter ou d’autres…), vous êtes peut-être tombé sur l’un des portraits artistiques générés par de l’intelligence artificielle, grâce à l’application Lensa AI. En effet, ces portraits sont devenus un véritable phénomène viral sur les réseaux sociaux.
Cette application, proposée par le développeur de Prisma qui a également connu un énorme succès il y a quelques années, est déjà numéro 1 sur le classement de l’App Store aux États-Unis. En France, elle est numéro 2, juste derrière EcoWatt en ce mois de décembre 2022.
Mais, Lensa, qui est une application d’édition de photos, n’est pas récente. Celle-ci a été lancée en 2018, mais a beaucoup fait parler d’elle depuis le lancement d’une nouvelle fonctionnalité : Magic Avatar.
Cette nouveauté, auquel Lensa doit son succès, utilise l’intelligence artificielle afin de générer automatiquement des portraits artistiques de l’utilisateur.
Comment ça marche ?
Lorsque vous installez l’application, celle-ci vous demande de mettre en ligne 10 à 20 selfies, vous sélectionnez votre genre. Puis, vous appuyez sur un bouton et l’application se charge de générer les portraits.
Le seul bémol, c’est que le service est payant. Pour générer vos avatars magiques, Lensa demande un achat in-app. L’offre la plus populaire est un achat de 6,99 euros qui vous permettra de générer 100 avatars (10 variations de 10 styles différents).
Comme l’explique le site Fast Company, la fonctionnalité Magic Avatars utilise la technologie Stable Diffusion, et un modèle entraîné avec le travail de vrais artistes. Et cela peut poser problème, dans la mesure où ces artistes ne consentent pas forcément à l’utilisation de leurs œuvres pour l’entraînement de cette IA.
“Regarder les résultats m’a rendu vraiment triste parce que je pouvais voir que les images étaient nées des milliers et des milliers d’heures de pratique de vrais artistes”, commente par exemple l’actrice Jenny Yokobori. Cette dernière demande aux gens de ne pas utiliser Lensa !
Depuis près d’une semaine, Lensa AI est en haut de la liste des applications les plus téléchargées de l’App Store. Mais la technologie a ses limites, et depuis quelques jours, des critiques ont émergé. De nombreux utilisateurs ont notamment dénoncé une sexualisation des images. “Quand nous avons testé l’appli, après avoir téléchargé des selfies et choisi le genre féminin, plusieurs des images reçues ont abouti à des représentations en pied, alors que les utilisateurs reçoivent la consigne de ne fournir que des autoportraits resserrés”.
Corps dénudés, poitrines amplifiées, l’intelligence artificielle semble prendre des libertés qui ne sont pas au goût de tous. “Une sexualisation est occasionnellement observée quelle que soit la catégorie de genre choisie”, admet de son côté le développeur, Prisma Labs, sur son site. Ce qui conduit de nombreuses personnes à redouter un détournement de cette technologie au profit du revenge porn (“vengeance pornographique”).
Un autre aspect de l’application semble questionner, comme le résume le journal : l’intelligence artificielle “a été entraînée à partir des créations de nombreux artistes qui n’ont pas donné expressément l’autorisation d’utiliser leurs œuvres”. Certains créateurs ont ainsi eu la surprise de reconnaître leur patte dans les portraits réalisés par Lensa AI, et ont dénoncé une atteinte aux droits d’auteur. Un argument qui ne tient pas la route, selon Prisma Labs : “Tout comme le cinéma n’a pas tué le théâtre et les logiciels de comptabilité n’ont pas éliminé les comptables, l’IA ne remplacera pas les artistes mais pourrait devenir une excellente aide.”
Voir aussi les articles ci-dessous :
Sur ses réseaux sociaux, Mathieu Stern a partagé des images d’anciens appareils photo qui ont semé la confusion.
Créés grâce à l’intelligence artificielle Midjourney, ces appareils n’ont jamais existé mais semblent plus vrais que nature. Avec cette série étonnante, le créateur expérimente à nouveau l’IA pour jouer de nos perceptions en proposant des images très réalistes d’objets complétement fictifs.
Pour réaliser ces faux appareils photo historiques, Mathieu Stern a utilisé l’intelligence artificielle Midjourney. Le photographe y a écrit un texte décrivant ce qu’il souhaitait obtenir comme résultat – un exercice difficile et long pour être sûr d’avoir l’effet escompté.
“La génération de l’image elle-même prend moins d’une minute, ce qui prend du temps c’est la création d’une bonne requête. Cette partie-là peut prendre des heures », explique le photographe à PetaPixel.
Le photographe revient ainsi sur un procédé qu’il avait déjà expérimenté avec l’IA DALL-E 2 avec sa série de vrais-faux appareils photo inspirés des films et séries les plus connus.
Spécialiste des villes vertes, Vincent Callebaut s’est penché sur un dialogue possible entre bâtiments haussmanniens traditionnels et architecture biomimétique à énergie positive.
Alors que les prouesses textuelles de l’intelligence artificielle sont régulièrement mises en avant depuis des semaines, cette technologie réserve également de belles surprises en matière visuelle. Récemment encore, Le Figaro immobilier évoquait cette expérience s’appuyant sur le logiciel Midjourney pour dessiner un ensemble complet d’appareils électroménagers s’inspirant de l’œuvre architecturale de Gaudi.
Cette fois-ci, c’est l’architecte belge installé à Paris Vincent Callebaut et son équipe qui se sont aidés d’outils d’intelligence artificielle pour évoquer un Haussmann 2.0
Voici quelques deux exemples :
Toutes la créations : Le Paris de Haussmann revisité grâce à l’intelligence artificielle
Un «photographe» populaire faisait le buzz sur Instagram avec ses portraits. Il vient d’avouer que les photos sont en réalité créées par une intelligence artificielle.
Jos Avery a plus de 30’000 followers sur Instagram. Depuis octobre dernier, il a posté des «photos» impressionnantes de personnes âgées ou de jeunes, d’hommes et de femmes de tous horizons culturels. Jos Avery faisait croire au public qu’il s’agissait de vraies photos. Il décrivait même en détail son prétendu équipement photographique Nikon. Or, les portraits sont tous générés par ordinateur.
«Je veux mettre les choses au clair», avoue Jos Avery au portail artistique «Ars Technica». Il a voulu «tromper les gens». A l’exception de deux images peut-être, aucune des photographies n’est authentique, mais elles nécessitaient un haut degré d’habileté et de retouche pour passer pour photoréalistes. Pour ses créations, il utilisait le logiciel Midjourney, de l’art généré par une intelligence artificielle. Ensuite, il combinait et retouchait les meilleures images avec Photoshop.
Son «objectif initial» était de «tromper les gens pour présenter l’IA, puis d’écrire un article à ce sujet». Ensuite, c’est devenu pour lui une forme d’art.
La tromperie a toujours fait partie de la photographie, fait également remarquer Jos Avery: «Est-ce que les gens qui portent du maquillage sur les photos le révèlent?, demande l’artiste pour se justifier. Qu’en est-il de la chirurgie esthétique? Chaque photo de mode commerciale est fortement retouchée par Photoshop, y compris les corps des célébrités qui font la couverture des magazines.»
En ce sens, insiste Jos Avery, l’art généré par l’IA pourrait même être «plus honnête».
Image Source
Image traitée
Pas mal du tout, n’est-ce pas !
Appliquons les étapes suivantes :
L’exemple ci-dessus est purement un test personnel.
L’application pour avoir beaucoup d’utilité professionnelle.
Un exemple ci-dessous.
Avec AI Backdrop, l’utilisateur peut remplacer ou ajouter un arrière-plan type à ses photos de produits. Pour ce faire, il suffit de télécharger l’image sur la plateforme. Après avoir sélectionner un type de fond, par exemple un studio ou un paysage. Il est aussi possible de préciser ses attentes en sélectionnant style, comme automnal ou lifestyle. Par défaut, l’outil crée automatiquement deux visuels au format carré, mais d’autres sont disponibles.
Pour générer un arrière-plan, une deuxième option est proposée. Elle consiste à décrire, en anglais, le résultat attendu. Cela peut être “a room with a desk and a plant”.
Une fois cela fait, il suffit de cliquer sur le bouton “Create” pour qu’AI Backdrop génère des visuels dans lesquels les produits sont mis en scène. Les images sont téléchargeables au format PNG et peuvent être partagées par e-mail et sur Facebook, Twitter et Reddit. L’utilisateur a par ailleurs la possibilité de les publier dans l’onglet “Community” de la plateforme.
Côté prix, AI Backdrop offre des crédits pour tester ses fonctionnalités. Il est possible d’en obtenir davantage en invitant des collègues à utiliser la solution ou encore en partageant ses créations. L’e-commerçant peut également souscrire à l’un des abonnements proposés, démarrant à 7,50 dollars par mois. Il a alors accès à davantage d’outils.
Avertissement : Je ne tiens pas à encourager aucune mauvaise action, cette application doit être utilisée avec parcimonie !
Watermark Remover est un nouvel outil créé par PixelBin qui n’a qu’une seule mission : retirer gratuitement et simplement les filigranes des images copyrightées.
Le créateur d’outils graphiques en ligne PixelBin est à l’originne de la controverse en lançant un nouvel outil. Baptisé Watermark Remover, il se base sur l’intelligence artificielle pour permettre à tout un chacun de supprimer les filigranes sur n’importe quelle image envoyée auparavant sur ses serveurs.
Cet outil a très peu de limites. On peut voir par exemple qu’il supporte le png, le jpeg, le jpg ou encore le webp. Il permet aussi de modifier des images très grandes, jusqu’en 2400 x 2400 pixels. Et en prime, il est disponible sous forme d’application sur Android. Le tout gratuitement.
Problème ?
Il n’a vraiment qu’un seul but : pirater des images, en permettant aux utilisateurs de détruire automatiquement le watermark qui est pourtant l’une des dernières barrières au vol de leurs créations des artistes.
Je laisse chacun juge de ses actions…