L’IA pour les militaires : troisième partie

Quelques articles en vrac

 

L’armée de l’Air & de l’Espace mise sur l’intelligence artificielle « ARGOS » pour la protection de ses bases

En novembre 2021, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] et l’École des Mines de Nancy signèrent une lettre d’intention en vue de développer un partenariat dans le domaine de la « surveillance autonome, piloté par de l’intelligence artificielle [IA], dans le monde physique et cyber ». L’objectif était alors d’évaluer l’intérêt de la robotique pour la surveillance et la protection d’une base aérienne.

Ainsi, il était question de tester le robot quadrupède SCAR [Système Complexe d’Assistance Robotisée], fourni par l’entreprise américain Boston Dynamics. En quelque sorte, il s’agissait de « défricher le terrain » et de permettre aux élèves ingénieurs de l’École des Mines de développer des algorithmes d’intelligence artificielle en fonction de cas d’usage propres à la surveillance d’une emprise militaire. Un démonstration fut réalisée sur la base aérienne de Nancy-Ochey [BA 133], à l’origine de ce projet.

Depuis, cette collaboration entre l’AAE et le TechLab Mines Nancy s’est concrétisée par le système ARGOS [Acquisition, Reconnaissance et Gardiennage par Observation robotiSée]. Contrairement à ce que l’on pourrait penser au premier abord, il ne s’agit pas d’un robot « patrouilleur » mais d’un algorithme d’intelligence artificielle pouvant être intégré sur n’importe quelle plateforme robotisée.

« L’innovation n’est pas le robot en lui-même, mais plutôt ce que nous retrouvons à l’intérieur : l’intelligence artificielle », souligne le commandant « Rémy », le correspondant « innovation » de la BA 133, dans les pages du dernier numéro d’Air Actualités. « Pour ce faire, précise le capitaine « Bastien », de l’Agence de l’innovation de défense [AID], les chercheurs des Mines ont commencé par développer des capteurs et des effecteurs pour ensuite les appliquer sur les vecteurs [robots] ».