Le quantique et les applications liées sont une des priorités de la république Populaire de Chine

China Telecom lance des appels protégés par chiffrement quantique

China Telecom Launches Quantum Encrypted Phone Calls for ‘Friendly Experience Customers’ who need ‘Absolute Security’
China Telecom lance des appels téléphoniques chiffrés en Quantum pour les « clients à l’expérience agréable » qui ont besoin d’une « sécurité absolue ».

 

Some users of China Telecom, one of the country’s three state-owned telecoms companies, can now make quantum encrypted phone calls using a special SIM card and smartphone app.
The service was launched as a pilot programme in Anhui province, where China Telecom said it is recruiting “friendly experience customers”.
To get the new feature, users must visit a bricks-and-mortar China Telecom shop to swap out the SIM card. It also requires the company’s “quantum secure call” app, which is currently only available for Android, according to a statement from China Telecom last Friday. The company did not disclose pricing for the new feature.

For users of the new China Telecom service, starting a quantum phone call will generate two secret keys using quantum information technology. These are used to verify the caller’s identity and the call’s information, ensuring end-to-end encryption.

China Telecom said the new service will first be available to users from certain sectors that need “absolute security” such as government, military and financial institutions. It will expand to civil use in the future, the company added.

Certains utilisateurs de China Telecom, l’une des trois entreprises publiques de télécommunications du pays, peuvent désormais passer des appels téléphoniques chiffrés en utilisant une carte SIM spéciale et une application pour smartphone.
Le service a été lancé en tant que programme pilote dans la province d’Anhui, où China Telecom a déclaré qu’elle recrutait des « clients à l’expérience amicale ».
Pour bénéficier de cette nouvelle fonctionnalité, les utilisateurs doivent se rendre dans une boutique China Telecom traditionnelle pour échanger leur carte SIM. Ils doivent également utiliser l’application « quantum secure call » de l’entreprise, qui n’est actuellement disponible que pour Android, selon une déclaration de China Telecom vendredi dernier. L’entreprise n’a pas divulgué le prix de cette nouvelle fonctionnalité.
Pour les utilisateurs du nouveau service de China Telecom, le lancement d’un appel téléphonique quantique génère deux clés secrètes utilisant la technologie de l’information quantique. Ces clés sont utilisées pour vérifier l’identité de l’appelant et les informations de l’appel, assurant ainsi un cryptage de bout en bout.
China Telecom a déclaré que ce nouveau service sera d’abord disponible pour les utilisateurs de certains secteurs qui ont besoin d’une « sécurité absolue », tels que les institutions gouvernementales, militaires et financières. Il sera étendu à l’usage civil à l’avenir, a ajouté la société.

Nouvel exploit en Chine

Les chercheurs de l’Université de sciences et technologie de Chine assurent que leur ordinateur quantique est bien plus puissant que celui de Google.

Des chercheurs de l’Université de sciences et technologie de Chine affirment que leur ordinateur quantique de 66 qubits baptisé Zuchongzhi 2 est 1 million de fois plus rapide que le Sycamore de Google et 10 millions de fois plus rapide que le superordinateur le plus puissant du monde. Une véritable avancée dans le domaine de l’informatique quantique !

L’exploit est confirmé par une publication sur journal de la Société américaine de physique.

Quelques références pour cet article :

Nouveau record du monde pour une communication chiffrée par le quantique

Nouveau record de distance pour une communication sécurisée par le quantique, une innovation très prometteuse.

À Pékin, des chercheurs ont établi un nouveau record mondial pour une communication directe sécurisée par l’informatique quantique, avec 102,2 km, pulvérisant le record précédent de 18 km, comme le rapporte The Eurasian Times. Les vitesses de transmission sont extrêmement faibles, 0,54 bit par seconde, mais suffisantes pour chiffrer des messages textes et appels téléphoniques sur une distance de 30 km, comme l’explique le chercheur principal Long Guilu dans Nature. Cela pourrait permettre de communiquer sans risque de piratage dans la mesure où la moindre tentative d’écoute d’une ligne quantique est immédiatement détectée.

Nouveau record de distance pour une communication sécurisée par le quantique

La QSDC utilise le principe d’intrication pour sécuriser les réseaux. La physique quantique dicte que deux particules forment un système lié. Autrement dit, si vous changez les propriétés de l’une, en la mesurant, l’autre reflètera instantanément ce changement, rendant effectivement tout piratage impossible. En théorie, les particules restent liées même éloignées de plusieurs années-lumière de distance. De tels systèmes devraient donc être opérationnels sur de grandes distances.

La même équipe de recherche a établi le précédent record de fibre et conçu un “design novateur de système physique avec un nouveau protocole” pour atteindre cette longue distance. Ils ont simplifié le tout en éliminant le “sous-système de compensation active complexe” utilisé dans le modèle précédent. “Cela vient activer un taux d’erreur quantum bit (QBER) extrêmement faible et une stabilité à long terme contre les bruits environnementaux.”

 

Article complet :

Nouveau record du monde pour une communication chiffrée par le quantique
Publié sur BeGeek le 18 avril 2022 par Morgan Fromentin

Quelques articles sur le Quantique en Chine

  • Informatique quantique : la Chine passe un nouveau cap (Article Réservé aux abonnés)
    L’Université des sciences et technologies de Chine vient de revendiquer un nouveau record dans la vitesse de calcul offerte par l’informatique quantique. De quoi relancer la course à la suprématie dans ce domaine aux applications concrètes encore balbutiantes.
    Publié sur Les Échos le 6 décembre 2020 par Marie Bellan
  • La Chine affirme avoir le plus puissant ordinateur quantique au monde
    Une équipe de chercheurs chinois de l’Université des sciences et de technologie de Chine à Hefei assure avoir conçu l’ordinateur quantique le plus puissant au monde. L’annonce a été faite le 28 juin dernier dans l’archive arXiv de l’Université de Cornell. Selon l’article, ils sont parvenus à surpasser l’ordinateur quantique de Google, Sycamore.
    Publié sur Siècle Digital le 8 juillet 2021 par Loïc Nicolay
  • Superordinateur : le cantique du quantique (Réservé aux abonnés)
    Le processeur chinois Jiu Zhang a réalisé en trois minutes une opération qui prendrait à leur meilleur calculateur 2,5 milliards d’années pour obtenir le même résultat.
    Publié sur Paris Match par Romain Clergeat le 8 février 2021
  • D’autres à venir…

Baidu dévoile son premier ordinateur quantique

Le premier ordinateur quantique de Baidu, mis au point par son institut de recherche spécialisé, développe une puissance de 10 qubits et sera mis à disposition des clients « as a service ». Le chinois propose une solution combinant mise à disposition du matériel et d’un environnement applicatif.

Dans le cadre de l’édition 2022 de la conférence de développeurs Quantum Create se déroulant à Pékin, en Chine, dédiée à l’informatique quantique, Baidu a présenté son premier ordinateur quantique. Cette annonce constitue une première étape pour le géant chinois qui compte bien, comme tous les autres, être l’un des pionniers du secteur de l’informatique quantique.

Sources :

la Chine révolutionne la recherche avec un ordinateur à photons

Décrite par les auteurs de science-fiction, l’informatique quantique est aujourd’hui une réalité et fait l’objet d’une âpre compétition entre les pays. La Chine vient d’asseoir un peu plus son autorité dans ce domaine en annonçant avoir créé un circuit quantique théoriquement capable de surpasser tout ce qui se fait en la matière.

L’annonce

Concrètement, des chercheurs de l’université de Heifei auraient créé un système quantique capable de résoudre un calcul hautement complexe en 200 secondes quand il aurait fallu théoriquement 2,5 milliards d’années au meilleur supercalculateur chinois pour trouver la même solution. Un travail qui est synonyme de révolution technologique dans ce domaine, où les géants américains Google et IBM mais aussi le CERN en Europe, notamment, sont déjà présents.

Les chercheurs chinois, dont l’expérience est détaillée ici, s’appuient ici sur un circuit photonique, à base de faisceaux de lumière laser, pour effectuer un calcul qui s’était avéré pratiquement impossible mathématiquement sur des ordinateurs normaux. «Nous avons montré que nous pouvons utiliser les photons, l’unité fondamentale de la lumière, pour démontrer une puissance de calcul quantique bien au-delà de son homologue classique», a ainsi déclaré Jian-Wei Pan de l’Université des sciences et technologies de Chine à Heifei, considéré comme une sommité dans le milieu de l’informatique quantique.

La suprématie quantique dépassée ?

En somme, Jian-Wei Pan aurait atteint la fameuse «suprématie quantique» avec son système basé sur les photons. Une première mondiale. Pour rappel, la suprématie quantique, aussi nommée avantage quantique, est atteinte lorsque un système quantique supplante la puissance de calcul théorique d’un superordinateur. L’unité de mesure utilisée est ici le Qubit et certains chercheurs estiment que la suprématie quantique est dépassée au delà de 50 qubits. A titre d’exemple, le système Sycamore utilisé par Google aurait atteint cette suprématie quantique en dépassant 53 qubits, mais la technologie créée par Jian-Wei Pan et son équipe dépasserait de loin le système américain.

Toutefois, n’imaginez pas lancer sur ces ordinateurs les jeux vidéo du moment. Les systèmes quantiques (qui ne sont pas réellement des ordinateurs) seront employés dans la recherche fondamentale, en matière de cybersécurité, de finances, voire dans la santé notamment.

La Chine révolutionne la recherche avec un ordinateur à photons – Trouvez sur CNews, publié le 9 décembre 2020

Le rêve quantique chinois : les aspirations d’un géant dans l’infiniment petit

Domaine peu connu du grand public et relativement difficile d’appréhension tant ses lois sont contre-intuitives, la physique quantique constitue pourtant un enjeu critique dans la compétition stratégique internationale.

Une publication de l’IFRI

Les grandes puissances scientifiques s’organisent pour percer les mystères de cette science apparue au xxe siècle et pour tirer les premières les bénéfices des applications révolutionnaires qu’elle promet. Santé, énergie, industrie, télécommunications, défense : les espoirs d’innovation technologique que nourrit la quantique sont insondables, autant que son potentiel de bouleversement des équilibres des puissances.

La République populaire de Chine, dont la stratégie de développement national et de montée en puissance repose sur la science et technologie, ne s’y trompe pas. La physique quantique figure au sommet des priorités scientifiques du pays et le gouvernement encourage un écosystème scientifique dynamique, dont le centre névralgique est l’Université de science et technologie de Chine (USTC), basée à Hefei.

Comme ailleurs dans le monde, les scientifiques chinois se concentrent essentiellement sur deux domaines phares de la physique quantique : l’informatique et la communication. Le premier vise à créer un ordinateur révolutionnaire qui abattrait les limites de calcul de l’ordinateur classique actuel. La Chine a d’ores et déjà réalisé des avancées remarquables en annonçant avoir atteint « l’avantage quantique » sur deux concepts de processeurs quantiques différents (photonique et supraconducteur), rivalisant ainsi avec les géants américains Google et IBM.

Le second domaine – la communication quantique – ambitionne de déployer des réseaux de télécommunication inviolables, et à terme un réseau internet quantique. Une ligne de communication quantique est d’ores et déjà opérationnelle entre Pékin et Shanghai, tandis que les scientifiques chinois ont lancé en 2016 le satellite Mozi pour expérimenter la communication quantique à longue distance, et envisagent déjà une future constellation de satellites quantiques.

La Chine est ainsi déterminée à prendre la tête de la compétition scientifique internationale dans le domaine de la physique quantique et espère tirer tous les bénéfices de ses potentielles applications.

Télécharger l’étude (PDF) : Le rêve quantique chinois : les aspirations d’un géant dans l’infiniment petit

La Chine proche de craquer le chiffrement RSA ?

Des chercheurs chinois ont présenté un nouvel algorithme très puissant sur le papier, mais le contingent américain se montre sceptique.

La situation

La puissance de cette technologie vient majoritairement du fait qu’elle permet de stocker des informations complexes sous forme de différences subtiles dans l’état de la matière. En effet, les ordinateurs quantiques fonctionnent grâce à des sous-unités logiques différentes des bits qu’on trouve dans les ordinateurs traditionnels ; ici, on parle de qubits.

Très vulgairement, leur particularité, c’est qu’ils peuvent exister dans plusieurs états distincts simultanément, contrairement aux bits classiques qui prennent soit la valeur 1 ou 0. Sans rentrer dans le détail, ce qu’il est important de retenir, c’est que cette architecture permet de traiter certains problèmes immensément plus vite qu’avec un PC lambda.

Les algorithmes de chiffrement actuels sont en sursis

Lorsqu’ils arriveront à maturité, les ordinateurs quantiques ouvriront la voie à des progrès spectaculaires. Et cela concerne à peu près toutes les disciplines possibles et imaginables. Mais il y a aussi un revers de la médaille. Avec une machine de ce genre, il serait théoriquement possible de pulvériser tous les algorithmes de chiffrement modernes. Y compris les plus solides.

Une perspective assez terrifiante. Car aujourd’hui, ces algorithmes permettent de protéger des tas d’infrastructures et de services excessivement importants et sensibles. Un exemple simple et très évocateur : avec un ordinateur quantique mature à disposition, le concept de mot de passe tel qu’on le connaît aujourd’hui risque fort de voler en éclats.

Les algorithmes actuels devraient donc être remplacés très rapidement par d’autres systèmes de chiffrement capables de résister aux assauts des ordinateurs quantiques. Il existe déjà quelques systèmes qui pourraient prendre le relais. Mais effectuer une transition aussi radicale d’une infrastructure mondiale dans la précipitation serait assurément un saut de l’ange excessivement périlleux.

La bonne nouvelle, c’est que nous sommes encore assez loin de cette échéance. Les spécialistes considèrent traditionnellement qu’il faudrait une machine à plusieurs millions de qubits pour démanteler les algorithmes de chiffrement les plus avancés. Et pour l’instant, les ordinateurs quantiques les plus performants doivent encore se contenter de quelques centaines de qubits.

Ou du moins, c’est ce que tout le monde pensait. Car une sacrée surprise attendait la communauté scientifique le week-end dernier. Les spécialistes ont été pris au dépourvu par les derniers travaux de l’université de Tsinghua, en Chine.