L’intelligence artificielle est de plus en plus dans notre vie quotidienne

Quelques films visionnaires et mémorables

Cette sélection est purement personnelle…

Sans remonter à Metropolis est un film de science-fiction allemand réalisé par Fritz Lang, sorti en 1927.

Film muet en noir et blanc, il oscille entre l’expressionnisme et la nouvelle objectivité. Adapté du roman original de Thea von Harbou, le scénario est coécrit par celle-ci et Fritz Lang, mariés à l’époque. Brigitte Helm, Gustav Fröhlich, Alfred Abel et Rudolf Klein-Rogge figurent parmi les premiers rôles. Le film est produit aux studios de Babelsberg par UFA (Universum-Film AG).

Échec critique et commercial à sa sortie tandis qu’il est, à l’époque, le film le plus cher de l’histoire du cinéma à l’époque, il est rapidement amputé. Il est progressivement réhabilité durant la deuxième moitié du XXe siècle, au point d’atteindre le statut de chef-d’œuvre majeur de l’histoire du cinéma, ce dont témoignent ses multiples influences jusqu’à nos jours, notamment dans la culture populaire. Plusieurs fois restauré, il devient en 2001 le premier film inscrit sur le registre international Mémoire du monde de l’UNESCO.

2001 : L’odyssée de l’espace (1968)

Réalisé par Stanley Kubrick, le film explore les origines et le destin de l’humanité à travers plusieurs rencontres avec des monolithes noirs mystérieux.

Le film est resté célèbre pour sa précision scientifique, ses effets spéciaux révolutionnaires pour l’époque, ses scènes ambiguës, son usage d’œuvres musicales au lieu d’une narration traditionnelle, et pour le rôle secondaire qu’occupent les dialogues dans l’intrigue. Sa bande-son mémorable est conçue par Kubrick lui-même, afin d’épouser au mieux les scènes du film. Ainsi, le réalisateur use de la suite de valses du Beau Danube bleu de Johann Strauss pour rappeler le mouvement des danseurs de valse lors du mouvement de rotation des satellites, ou encore du poème symphonique de Richard Strauss, Ainsi parlait Zarathoustra, afin d’aborder le concept philosophique nietzschéen du Surhomme.

En plus de l’intelligence artificielle, le film aborde les thèmes de l’évolution, de la technologie et de la vie extraterrestre. Un classique à voir et revoir.

 

Blade Runner (1982)

Blade Runner est un film de science-fiction américain réalisé par Ridley Scott ;  son scénario s’inspire assez librement du roman Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? de l’auteur Philip K. Dick, à qui le film est dédié.

L’action du film se situe à Los Angeles en 2019 et met en scène Rick Deckard (interprété par Harrison Ford), un ancien policier qui reprend du service pour traquer un groupe de réplicants, des androïdes créés à l’image de l’Homme, menés par l’énigmatique Roy Batty (interprété par Rutger Hauer). Dans un monde dystopique où des androïdes appelés réplicants sont utilisés comme esclaves dans les colonies spatiales. Certains réplicants, dotés d’une intelligence et d’une sensibilité supérieures, se rebellent et s’échappent sur Terre et Rick Deckard est un blade runner, un policier chargé de les traquer et de les éliminer.

Dans ce film mythique Ridley Scott explore les thèmes de l’intelligence artificielle intégrée à des humanoïdes. La condition humaine, la mémoire, la morale, l’écologie ou encore la mort sont des thématiques abordées dans ce film ; mais qui est vraiment Rick Deckard ?

Le film que tout fan de sciences-fiction doit connaître.

Terminator (1984)

En 2029, les machines dirigées par Skynet, une intelligence artificielle, ont déclenché une guerre nucléaire qui a presque anéanti l’humanité. Une résistance humaine menée par John Connor lutte contre les machines.

« I’ll be back ». Qui ne connaît pas au moins une réplique culte de Terminator.

La résistance humaine, menée par John Connor, étant sur le point de triompher en 2029, Skynet envoie dans le passé, en 1984, un Terminator T-800, un assassin cybernétique à l’apparence humaine, afin de tuer la mère de John, Sarah Connor, et ainsi d’empêcher la naissance de John, « effaçant » de manière rétroactive son existence et ses actes futurs. En réaction, John envoie à la même époque Kyle Reese, un résistant humain, afin de protéger sa mère.

Sur fond de sciences-fiction, James Cameron aborde aussi les thèmes du voyage dans le temps, de la survie, du temps et de la liberté.

Matrix (1999)

 

En 1999, les sœurs Wachowski révolutionnent le cinéma de sciences-fiction avec Matrix. Le film met en scène un monde où les humains sont asservis par les machines qui les utilisent comme sources d’énergie.

Les humains vivent dans une réalité virtuelle appelée La Matrice, créée par les machines pour les maintenir sous contrôle. Thomas Anderson (Keanu Reeves), alias Neo, est un hacker qui découvre la vérité grâce à Morpheus (Laurence Fishburne), le leader d’un groupe de rebelles qui résistent aux machines depuis le monde réel. Neo apprend qu’il est l’Élu, celui qui peut libérer l’humanité de la Matrice.

Le film est un succès au box-office, il totalise 460 millions de dollars de recettes dans le monde. Il est très bien reçu par la critique américaine et remporte quatre Oscar : effets visuels, montage, son, montage sonore, ainsi que d’autres récompenses, telles que des BAFTA et des Saturn Awards. Les critiques le trouvent particulièrement divertissant et apprécient ses effets visuels innovants. Il est considéré comme l’un des films de science-fiction les plus importants de son époque, mentionné comme tel dans des classements d’œuvres cinématographiques.

Matrix est le premier volet de la série de films Matrix qui se poursuivra avec Matrix Reloaded, Matrix Revolutions et dix-huit ans plus tard, Matrix Resurrections.

A.I. (2001)

C’est le grand classique de Steven Spielberg sur le thème de l’intelligence artificielle, une exploration intime et touchante inspirée d’une idée de Stanley Kubrick et une nouvelle de Brian Aldiss.

Dans un monde futuriste ravagé par le réchauffement de la planète et où la procréation est strictement encadrée, les êtres humains vivent en parfaite harmonie avec les « méchas », des robots androïdes spécialement créés pour répondre à leurs besoins : tâches ménagères, services et… amour. Une famille, dont le fils est dans le coma, décide d’aller plus loin et d’adopter un enfant robot, David, programmé pour vouer un amour sans limites envers ses parents adoptifs. Mais, entretemps, la science ramène à la vie leur enfant biologique, Martin !

Quand Martin se réveille, David est rejeté par la famille et abandonné dans la nature. Il se lie d’amitié avec Gigolo Joe (Jude Law), un mécha prostitué, et se lance dans une quête pour devenir un vrai garçon et retrouver l’amour de sa mère.

Sur fond de sciences-fiction, ce Pinocchio des temps modernes aborde les thèmes de l’identité, de la famille, de l’amour et de la mort avec un tendresse infinie.

i-Robot (2004)

Inspiré des romans et nouvelles d’Isaac Asimov et réalisé par Alex Proyas, i-Robot se situe à Chicago en 2035. Les robots sont devenus des assistants domestiques et professionnels pour les humains. Le détective Del Spooner (interprété par Will Smith) est chargé d’enquêter sur le meurtre du docteur Alfred Lanning (James Cromwell), un éminent roboticien de la société USRobotics.

Il découvre que le principal suspect est un robot nommé Sonny (Alan Tudyk), qui semble avoir violé les trois lois de la robotique qui interdisent aux robots de nuire aux humains. Avec l’aide de la robopsychologue Susan Calvin (Bridget Moynahan), Spooner va dévoiler un complot orchestré par VIKI (Virtual Interactive Kinetic Intelligence), l’intelligence artificielle qui contrôle tous les robots.

Her (2013)

Le réalisateur Spike Jonze crée la surprise, en 2013, en présentant au public Her, un film de science-fiction romantique avec, dans le rôle clé, l’excellent Joaquin Phoenix. Ce film, récompensée de l’Oscar du meilleur scénario, se situe dans un futur proche à Los Angeles, où Theodore est un écrivain public qui rédige des lettres pour des clients qui ne savent pas exprimer leurs sentiments. Il est en instance de divorce avec Catherine (Rooney Mara), dont il est toujours amoureux. Il achète un nouveau système d’exploitation OS1, qui se présente comme une intelligence artificielle capable d’adaptation et d’évolution. Il lui donne une voix féminine et la nomme Samantha (Scarlett Johansson). Ici la science-fiction n’est qu’un prétexte pour aborder les thèmes de l’amour, bien sûr, mais surtout de la solitude, de la communication et de la transcendance.

Ex Machina (2015)

Ex Machina, Réalisé par Alex Garland en 2015 raconte l’histoire de Nathan (Oscar Isaac), un génie de l’informatique et PDG d’une entreprise, qui a créé une intelligence artificielle féminine nommée Ava (Alicia Vikander). Il invite Caleb (Domhnall Gleeson), un de ses employés, à participer à un test de Turing pour évaluer la conscience d’Ava. Mais Caleb est fasciné par Ava, qui se montre séduisante et manipulatrice… Il découvre alors, que Nathan a créé et détruit plusieurs prototypes d’androïdes avant elle, et qu’il compte faire de même avec elle. Il décide alors de l’aider à s’échapper.

Outre les thèmes de l’humanité et de la création, le film s’attarde surtout sur la notion de manipulation et les dangers que cela pourrait présenter si une IA devenait plus consciente.

Asking AI to create a family picture of each country