Nous voici sur la seconde partie du dossier concernant l’Intelligence Artificielle dans la défense

L’intelligence artificielle à l’OTAN : adoption dynamique et utilisation responsable

Cet article est un peu la suite du précédent… Depuis le site de l’OTAN :

Le chef adjoint de l’Unité Innovation de l’OTAN nous présente les travaux que l’Organisation mène actuellement en vue d’élaborer sa politique en matière d’intelligence artificielle.

Comme nous l’avions fait observer dans le premier article de cette série sur l’innovation à l’OTAN, l’Alliance est engagée dans une course mondiale à l’adoption des nouvelles technologies, que des puissances rivales exploitent d’ores et déjà dans un double objectif : accroître leur compétitivité économique et développer leurs capacités militaires. Dans cette course aux technologies émergentes et aux technologies de rupture, les Alliés sont face à une série de défis s’articulant autour de deux axes interdépendants : faire en sorte que ces technologies soient adoptées de manière dynamique, et en assurer une gouvernance responsable. Au cœur de ces considérations figure l’intelligence artificielle.

L’intelligence artificielle (IA) est la capacité d’une machine à effectuer des tâches qui nécessiteraient normalement une intelligence humaine – par exemple reconnaître des formes, apprendre de manière empirique, tirer des conclusions, faire des prévisions ou réaliser une action –, que ce soit pour un système purement numérique ou en tant que logiciel de commande d’un système physique autonome (voir le rapport Science & Technology Trends 2020-2040 – Exploring the S&T Edge).

Comme le suggère le think tank RAND dans son rapport sur la posture du département américain de la Défense en matière d’intelligence artificielle, paru en 2019, il est utile de distinguer pour l’IA trois grands types d’applications : administratives, soutien de la mission, et opérationnelles.

  • L’IA administrative englobe les applications telles que les systèmes de gestion financière ou de gestion du personnel ; elles sont déployées dans des environnements étroitement contrôlés, où les répercussions d’une panne technique (en termes de danger immédiat et de létalité potentielle) sont limitées.
  • L’IA opérationnelle, en revanche, a vocation à être déployée dans le cadre de missions et d’opérations, c’est-à-dire dans des environnements nettement moins contrôlés, où les conséquences d’une panne pourraient être catastrophiques. Il s’agit par exemple des logiciels de pilotage de systèmes stationnaires ou de drones.
  • L’IA en soutien de la mission est quant à elle une catégorie intermédiaire en termes de contrôle de l’environnement et de retombées d’une panne. Elle recouvre un ensemble varié d’applications telles que la logistique, la maintenance, le renseignement, etc.

Compte tenu des différents niveaux de risque inhérents à ces catégories, cette classification peut être utile pour définir les priorités relatives aux politiques d’adoption de l’IA ou aux principes devant régir son utilisation responsable.

L’IA actuelle, dite de deuxième vague, repose sur l’apprentissage automatique, une technique qui consiste à développer et à appliquer des algorithmes statistiques pour relever des tendances dans les données. On peut par exemple, à l’aide d’un large jeu de données correctement étiquetées, entraîner un algorithme de classification à déterminer à quelle catégorie rencontrée précédemment appartient un nouvel objet. L’apprentissage profond est un sous-ensemble de l’apprentissage automatique qui vise à résoudre des problèmes de prévision ou de reconnaissance de formes lourds en calculs à l’aide de réseaux neuronaux artificiels multicouches. Les réseaux neuronaux convolutifs, par exemple, servent pour la détection d’objets dans des images. Comme on peut le voir sur l’illustration ci-dessous, l’apprentissage profond s’utilise notamment pour l’identification d’avions, de véhicules et de bâtiments au sein d’images.

L’apprentissage automatique convient particulièrement lorsqu’on dispose de grands ensembles de données exactes, mais fonctionne mal avec des données peu précises ou en quantité insuffisante. Dans de bonnes conditions, ses performances, en termes de qualité des prévisions et bien entendu de vitesse, sont supérieures à celles de l’homme dans un nombre grandissant de tâches étroitement ciblées de prévision et de reconnaissance de formes, principale raison à son adoption croissante dans de vastes pans de l’activité humaine.

Les chapitres suivants :

  • S’engager sur la voie de l’adoption dynamique
  • S’engager à une utilisation responsable

Retrouver le texte complet sur : L’intelligence artificielle à l’OTAN : adoption dynamique et utilisation responsable

Autres sources :

Intégration de l’autonomie des systèmes d’armes létaux : Le Comité d’éthique de la défense remet son avis

Après la publication de ses travaux sur le soldat augmenté, le Comité d’éthique de la défense a remis à Florence Parly et au ministère des Armées son avis sur l’intégration de l’autonomie dans les systèmes d’armes létaux. Sujet central choisi du fait de la mesure des enjeux stratégiques, juridiques et éthiques soulevés par le développement des applications militaires de l’intelligence artificielle, et en particulier par l’émergence potentielle de Systèmes d’armes létaux pleinement autonomes (SALA).

Les conclusions du Comité confortent les positions prises par la France depuis plusieurs années sur le sujet des SALA : la France confirme qu’elle ne développera et n’emploiera pas de systèmes d’armes létaux pleinement autonomes.

Un comité éthique constitué de spécialistes du monde de la technologie

Le Comité d’éthique de la défense est une structure de réflexion permanente sur les enjeux éthiques des nouvelles technologies dans le domaine de la défense mis en place sur décision du ministère des Armées. Constitué en janvier 2020, il est composé de personnalités qualifiées, civiles et militaires, offrant des compétences dans les domaines opérationnels, scientifiques, médicaux, philosophiques, historiques et juridiques. Il a pour objectif d’apporter ses perspectives à la ministre des Armées et à ses grands subordonnés autour de deux questions :

  • les questions éthiques soulevées par les innovations scientifiques et techniques et leurs applications militaires éventuelles
  • les questions liées aux évolutions de la fonction militaire

La mise en place de ce comité émane de la volonté affichée par la France de s’impliquer sur ces questions autour du développement des applications militaires de l’intelligence artificielle, et en particulier les systèmes d’armes létaux autonomes.

Un rapport sur l’intégration de l’autonomie dans les systèmes d’armes létaux

Après avoir suivi un processus de réflexion, le Comité a identifié 6 principes directeurs et a proposé 25 recommandations en ce qui concerne la recherche, l’emploi, la méthodologie, la formation et la conception de techniques permettant l’autonomisation des systèmes d’armes. Dans son avis, le comité d’éthique de la défense a réalisé un travail approfondi de définition qui attire l’attention sur les pièges du champ lexical comparant à tort la machine à l’homme (l’anthropomorphisme).

Au terme de cette analyse initiale, le Comité d’éthique de la défense a choisi d’établir une stricte distinction entre :

  • Les Systèmes d’armes létaux autonomes (SALA), qui sont des systèmes d’armes létaux programmés pour être capables de faire évoluer leurs règles de fonctionnement, d’échapper au contrôle humain et de redéfinir tout seuls leur mission ;
  • Et les Systèmes d’armes létaux intégrant de l’autonomie (SALIA) qui sont des systèmes comportant des fonctions automatisées, mais sous contrôle humain, dans des conditions qui garantissent :
    • Le respect du principe constitutionnel de nécessaire libre disposition de la force armée,
    • le respect du principe de continuité de la chaîne de commandement de l’ordre à son application,
    • Un SALIA ne pourrait prendre d’initiatives létales – sans contrôle humain. Il ne pourrait pas modifier seul ses conditions de fonctionnement.

En somme, il existe une différence de nature entre les SALA, et la notion de SALIA introduite par le Comité, qui désigne un système ne pouvant pas être déployé sans intervention humaine : l’humain reste au cœur des décisions d’usage de la force létale.

Le rapport évoque également la notion d’autonomie et explicite l’ensemble des définitions existantes autour du sujet. Le ministère des Armées a annoncé qu’il allait attentivement étudier cet avis afin de s’exprimer autour de l’utilisation de ces systèmes et qu’il “condamne toute volonté de développement, d’emploi ou d’export de systèmes d’armes pleinement autonomes c’est-à-dire capables de faire évoluer, au-delà du cadre d’emploi fixé initialement, leurs règles d’emploi de la force létale”.

La ministre des Armées s’exprimera sur l’avis indépendant rendu par le comité d’éthique de la défense, lorsque ses conclusions auront fait l’objet d’études d’appropriation au sein des services du ministère. Elle salue le travail et l’investissement du comité au service d’une meilleure connaissance critique des enjeux éthiques de la défense.

Publié sur ActuIA le 30 avril 2021

Arrow : un projet de drone supersonique de l’USAF

L’Arrow (la flêche) est un concept de drone supersonique pouvant atteindre Mach 2,1. Léger et endurant, il pourra servir aussi bien aux missions de combat et à la reconnaissance grâce à sa furtivité.

Description générale

Son nom d’Arrow est prédestine avec sa monocoque en fibre de carbone, son absence de dérive et autres ailerons mobiles. Développé par la société Kelley Aerospace basée à Singapour, ce drone de combat dépasse allègrement les vitesses supersoniques en peut atteindre les Mach 2,1, soit un peu plus de 2.593 km/h. Avec sa masse maximale réduite à 16.800 kg, le constructeur indique qu’il est capable de parcourir 4.810 km, sans pour autant préciser sa vitesse de croisière. Prévu pour atteindre rapidement une zone de combat, il a de toute façon plus d’autonomie que n’importe quel avion de chasse. Avec son profil effilé et l’absence de plan vertical, l’appareil est furtif et peut mener aussi bien des opérations de combat ou de reconnaissance. Le tout dopé à l’IA pour prendre des décisions en cours de mission.

Un multiplicateur de force

L’Arrow est conçu comme un multiplicateur de force pour le champ de bataille. aérien Une escadrille de drones peut ainsi être menée en patrouille par un avion doté d’un pilote. Chaque Arrow peut alors se voir attribuer des cibles différentes de façon simultanée et son IA gère la suite. Pour le moment, le drone n’en est toujours qu’au stade de prototype avec un modèle à l’échelle ¼ qui devrait faire très prochainement ses premiers tours de piste.

Cela n’empêche pas ce drone de combat multirôle de susciter un certain engouement auprès des différentes forces militaires. La firme explique avoir déjà reçu plus de 100 précommandes pour cette machine de guerre qui coûte entre 9 et 16 millions de dollars. Ce concept de drone de combat supersonique dopé à l’IA n’est pas une nouveauté. Dès les années soixante, l’US Air force a planché sur des drones supersoniques et même hypersoniques avec le concept de SR-72 qui sera capable d’atteindre Mach 6. Les Chinois et les Russes sont également sur les rails avec leurs propres concepts et démonstrateurs.

Création de l’Agence du numérique de défense

Au sein du ministère des Armées, le numérique représente un investissement annuel de plusieurs milliards d’euros et près de 1 800 systèmes d’information et de communication.

Après une phase de préfiguration de 4 mois, l’Agence du numérique de défense (AND) est créée. Elle a pour mission de contribuer aux enjeux de supériorité opérationnelle et de maîtrise de l’information au sein du ministère en révisant en profondeur l’organisation du numérique pour faire face aux défis croissants liés à la transformation du ministère.

Missions de l’AND :

Nouvelle référence en matière de conduite des projets numériques complexes ou à fort enjeu, le rôle de l’AND de défense est :

  • de fédérer et mutualiser les capacités existantes en matière de conduite de projets numériques et de diffuser les meilleures pratiques
  • d’assurer un rôle de conseil des armées, des directions et des services sur la définition de leurs besoins numériques et de veiller à l’optimisation des ressources humaines et financières qu’ils leur consacrent
  • de contribuer à la mise en œuvre de la politique industrielle du ministère des Armées dans le domaine des technologies numériques des systèmes d’information, en lien avec la Direction générale du numérique et des systèmes d’information et de communication (DGNUM) et la Direction générale de l’armement (DGA).

L’AND sera supervisée par un conseil d’orientation et de pilotage, présidé par le délégué général pour l’armement et associant les représentants de ses clients internes, à savoir les armées, les directions et les services du ministère.

Effectifs :

L’AND rassemblera environ 400 agents civils et militaires issus des différentes entités du ministère intervenant dans la conduite des projets.

Direction :

L’AND sera dirigée par l’IGA Dominique Luzeaux. Agé de 56 ans, il a exercé, au sein de la DGA, des fonctions d’expert technique, de direction de projets et d’entités, dans les domaines de la robotique, de l’optronique, des systèmes de renseignement et d’observation puis de la simulation et de l’ingénierie système.

Il a notamment créé et dirigé le centre technique des systèmes d’information de la DGA, et a été directeur adjoint de l’unité de management qui conduit les opérations d’armement dans les domaines de l’espace, des systèmes de communication, d’information, d’observation, de renseignement et de commandement. Il a été, jusqu’en 2020, directeur adjoint « Plans » de la Direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information de la Défense (DIRISI).

Source : Création de l’Agence du numérique de défense (AND)

ARTEMIS : L’arme du « big data » militaire

Face à un « tsunami » de données et au défi du combat connecté, l’armée se dote de nouveaux outils, comme Artemis, une plateforme de traitement et d’analyse qui doit révolutionner le renseignement, la maintenance prédictive ou la planification des opérations.

Les « merlinettes » sont trop peu ­connues. Bien avant l’ère du « big data », elles avaient pourtant compris l’enjeu. L’une d’elles, Marie-Louise Cloarec, a donné son nom au dernier data center militaire inauguré fin avril par la ministre Florence Parly. Morte pour la France en 1945, la jeune femme était engagée sous les ordres du général Merlin au sein du « corps féminin de transmission ». Un millier de femmes étaient devenues les premières « combattantes » d’un secteur déjà stratégique : la transmission d’informations et de données. Ce n’était que le début.

Soixante-quinze ans plus tard, les armées doivent traiter un flux de données à la croissance exponentielle. L’accumulation volumineuse d’informations diverses transmises rapidement, mais dont la véracité ou la valeur diffèrent constitue une condition du ­succès des opérations. Mais le « tsunami » de données du monde actuel, pour reprendre l’expression du général Ferlet, directeur du renseignement militaire, menace d’étouffer les armées dans son chaos.

« La survie sur le champ de bataille moderne », explique le ministère de la Défense américain dans sa stratégie « Data » publiée en septembre 2020, « dépendra de l’exploitation et de la mise en relation de données, de l’utilisation d’outils analytiques et de la coordination des informations ». Pour gagner, il faudra savoir pour décider plus rapidement. Ce travail est en cours en France aussi. Au Sahel, les armées françaises constituent des bases de données des attaques par engin explosif pour anticiper les risques, identifier les auteurs, fournir des preuves en cas de judiciarisation. Sur les théâtres d’opérations, la connaissance fine du relief accroît la précision des tirs de missiles. Pour traiter le renseignement d’origine électromagnétique, qui s’apprête à exploser avec le lancement du satellite Ceres, l’armée s’est dotée du projet Demeter, etc.

 

Un enjeu qui flirte avec la science-fiction

Image, texte, son, géolocalisation, température, adresse IP, traces sur internet… La liste du « big data » est interminable et multipliée par la diversité des senseurs et des capteurs : du satellite qui produit des images de plus en plus précises aux futurs smart textiles qui équiperont les soldats. Les satellites CSO et Musis produisent 1,5 téraoctet d’images par jour, soit l’équivalent de 300 DVD. Une armée d’analystes ne suffirait pas à leur traitement. Un avion comme le ­Rafale produit 40 téraoctets par heure de données. L’avion de chasse du futur et son « cloud de combat » en consommeront davantage et elles devront être mises en relation avec les autres unités sur terre, sur mer ou dans l’espace… Un casse-tête logistique et opérationnel doublé d’exigence de cybersécurité.

La suite sur : ARTEMIS – L’arme du « big data » militaire
Publié sur le blog de L’Association de Soutien à l’Armée Française le 11 mai 2021

Une intelligence artificielle est parvenue à créer 40 000 armes chimiques en 6 heures

Des chercheurs ont modifier une intelligence artificielle dédiée à la découverte de médicaments, afin qu’elle invente des armes chimiques. En seulement six heures, l’IA a créé des compositions d’une létalité inouïe…

Il n’aura fallu que six heures à un algorithme pour créer la formule de plus de 40 000 molécules potentiellement létales. Les chercheurs ayant fait cette découverte ont publié leur étude dans la revue scientifique Nature Machine Intelligence début mars.

L’IA invente des armes chimiques plus léthales que VX

Certaines de ces armes chimiques sont similaires à l’un des plus dangereux agents innervants de tous les temps : VX. Une seule petite goutte de cette substance sans goût ni odeur peut provoquer des sueurs intenses et des contractions chez un humain. Une dose plus forte peut causer des convulsions, et même un arrêt respiratoire complet en quelques minutes

Par souci de sécurité, les scientifiques ont reçu pour consigne de dissimuler les détails sur la façon dont ils ont transformé cette IA bienveillante en une version malfaisante.

Beaucoup de ces molécules s’apparentent au gaz VX, l’une des armes biochimiques les plus mortelles au monde.

The devil is not only in details, it can be anywhere…

Quelques sources :

l’IA au service des renseignements : Guerre en Ukaine

En Ukraine, les communications radio de l’armée russe ne sont pas toujours chiffrées et passent souvent par les réseaux mobiles (Gag). Une fois qu’elles sont collectées par un émulateur radio, une IA est chargée de les traduire et de les analyser. Une mine d’or pour le renseignement, mais un outil qui pourrait s’avérer à double tranchant à terme, sur le champ de bataille.

Exemple :

« Yug 95, avez-vous des contacts avec un senior ? Avertissez-le des tirs d’artillerie au niveau de l’autoroute. Sur les tirs d’artillerie de la route. N’avancez pas par colonne. Déplacez-vous prudemment. » Cette communication radio entre soldats russes a été interceptée, collectée et analysée début mars par une Intelligence artificielle américaine. Elle montre l’état de panique dans lequel se trouvait une colonne de blindés russes face à un tir d’artillerie de l’armée ukrainienne. Le reste de la discussion peut aussi révéler les manœuvres que comptent réaliser les blindés pour échapper aux tirs.

Comme dans de nombreux autres cas, cette communication radio était non chiffrée, ce qui a surpris les observateurs et spécialistes militaires occidentaux. Est-ce le signe d’un manque de préparation, d’une trop grande confiance de l’armée russe dans ses capacités, mêlée à la sous-estimation d’un ennemi bien plus futé que ce qu’elle n’avait imaginé ? En tout cas, l’interception de ces communications par les militaires ukrainiens peut faire la différence sur le terrain.

Avec ses algorithmes développés par la société américaine Primer spécialisée dans le renseignement, l’intelligence artificielle a pu collecter, retranscrire, traduire et analyser le contenu de ce type de conversations. C’est avec ce genre d’outil que de nombreuses communications entre militaires russes ont été publiées et traduites sur les réseaux sociaux. Mais, dans le cas précis de Primer, l’atout de cette IA, c’est sa puissance du traitement du langage naturel et la pertinence de l’analyse de ces communications. Leur interprétation automatique en temps réel est décisive sur le terrain pour adapter les stratégies face à une armée puissante.

L’IA dans la guerre

Primer est déjà aguerri dans la production d’IA entraînées à transcrire et traduire les appels téléphoniques. Depuis le début de l’invasion, la société s’est lancée dans la capture des communications radios des russes à l’aide d’un logiciel émulant un récepteur radio. Ses algorithmes viennent alors supprimer les bruits qui altèrent l’écoute et extraient uniquement les paroles. Ensuite, le traitement permet d’identifier les instructions et manœuvres que les unités comptent réaliser. Il a aussi fallu adapter l’algorithme au vocabulaire spécifique militaire de l’armée russe. Pour le moment, l’entreprise n’a pas indiqué avec qui elle travaille, mais il y a des chances que l’armée ukrainienne bénéficie de sa solution.

Même si, dans de nombreux cas, les IA de reconnaissance vocale utilisées dans cette guerre, sont moins puissantes, ce procédé montre une fois de plus comment l’ONSIT (Intelligence Open Source) est devenu un puissant outil de renseignement. Outre la reconnaissance vocale et son traitement, les outils de reconnaissance faciale étaient utilisés massivement pour identifier les soldats russes dans les vidéos. C’est peut être d’ailleurs de cette façon que des officiers supérieurs ont été ciblés précisément. De même, alors qu’ils en avaient l’interdiction, les soldats russes ont parfois utilisé leurs smartphones personnels ou vloés en révélant leur géolocalisation et, dans certains cas, leur état d’esprit. Avec cette guerre, la technologie est devenue un atout majeur pour une armée inférieure en nombre face au bulldozer russe.

Mais, dès lors que l’on repose ses décisions uniquement sur l’IA sans discernement, cela peut également avoir des conséquentes catastrophiques. Les biais des algorithmes pourraient mal interpréter des actions. Et puis, si pour l’instant l’utilisation de l’IA sur le champ de bataille surprend, lorsque les armées seront conscientes de son efficacité, elles feront tout pour induire en erreur les algorithmes et les rendre contreproductifs, voire dangereux.

Vous pouvez aussi lire : Les satellites, forces supplétives des armées (Réservé aux abonnés)
Publié sur L’usine Nouvelle le 15 août 2022 par Valentin Hamon Beugin

Israël a utilisé le premier essaim de drones dopés à l’IA pour ses attaques sur Gaza

En mai 2022, lors des tensions entre Israël et le Territoire palestinien, Tsahal aurait employé des essaims de drones épaulés par une IA pour identifier les cibles et organiser ses frappes avec plus de rapidité et de précision.

Voici la première guerre de l’intelligence artificielle, si toutefois l’idée de la guerre peut être associée à celle de l’intelligence. Son champ de bataille est celui des tensions entre Israël et le Territoire palestinien occupé. Selon NewScientist, en mai dernier, les Forces de défense israéliennes affirment avoir utilisé une IA et des supercalculateurs pour identifier les cibles des frappes. C’est un essaim de drones guidés par cette IA qui aurait identifié de nouvelles cibles dans la bande de Gaza après que les supercalculateurs ont passé au peigne fin les données collectées par des satellites, des aéronefs et des troupes au sol.

C’est l’Unité 8200 du Corps du Renseignement de Tsahal qui est à l’origine de cette IA et de ses puissants algorithmes ; elle serait d’ailleurs utilisée depuis maintenant deux ans. Pour plus de précisions et apporter de la prédiction sur les horaires et lieux des attaques ennemies, l’IA se nourrit des archives des données collectées depuis des années sur le terrain ou dans les airs.

Les Forces israéliennes ne donnent pas de détails sur les caractéristiques de leur essaim de drones, mais elles affirment que l’IA apporte une réduction considérable de la durée des combats, car elle permet de traiter de très nombreuses informations très rapidement et d’y voir plus clair pour prendre une décision stratégique éclairée.

Des essaims de drones suicides pour l’armée française ?

À chaque fois que l’on évoque l’IA et l’autonomie des drones, on pense aux robots tueurs et, dans ce domaine, la fiction pourrait bien laisser place à la réalité d’ici peu. Cette autonomie des robots armés, c’est justement ce qui inquiète le Conseil de sécurité de l’ONU et Humans Rights Watch. La question de l’interdiction du développement de ce type d’armes fait actuellement débat avec la multiplication de drones « consommables » bardés de technologies et capables d’assurer leur mission de façon autonome.

La question de l’utilisation de tels drones mais également de s’en protéger fait aussi débat en France. Le 7 juillet, des députés vont d’ailleurs travailler sur les conclusions d’une mission d’information dédiée à l’utilisation des drones sur les champs de bataille. Le Sénat présentera dans la foulée un rapport sur l’exploitation de ces aéronefs dans les armées. Il en ressort déjà que l’Armée française ne dispose pas de véritable défense contre de tels essaims de drones qui passent au travers des radars. Les militaires sont certes équipés de quelques fusils brouilleurs et développent d’autres systèmes de lutte anti-drone, mais rien n’est vraiment opérationnel.

Pour le côté offensif, en plus des 12 « gros » drones MQ-9 Reaper dont dispose l’Armée de l’air française et qui sont à l’origine de 58 % des frappes au Sahel, les sénateurs suggèrent aux forces armées de se doter de drones pouvant être sacrifiés lors des combats. Il s’agirait, autrement dit, de drones suicides servant, au choix, de leurres ou d’essaims offensifs pour saturer les défenses ennemies. Ils pourraient également être utilisés pour pénétrer discrètement sur le territoire ennemi en passant entre les mailles du filet des systèmes de défense.

Quelques articles sur ce sujet

 

Pilotes, IA, drones: Lockheed Martin présente sa vision du combat aérien du futur

Un ballet meurtrier dans les airs

Dans les années à venir, l’armée de l’air américaine souhaite adopter un nouveau système de formation aérienne. Plutôt qu’un duo d’avions classiques dirigés par des pilotes humains, il y aurait un pilote principal, escorté par un –ou plusieurs– drones quasi autonomes.

Pour cela, l’US Air Force a besoin d’un avion de chasse de nouvelle génération et d’Unmanned aerial vehicle (donc, de drones) capables de travailler en symbiose avec lui.

Plateforme hautement adaptable

En effet, selon Lockheed Martin, disposer d’une myriade de drones spécialisés permet de s’adapter de manière bien plus fine aux missions à effectuer. Lors de sa présentation, John Clark a pris pour exemple une campagne de longue durée, durant laquelle de multiples sorties à haut risque sont nécessaires.

Dans la vidéo de présentation de son projet, visible sur la gauche, Skunk Works montre ainsi un chasseur furtif de nouvelle génération accompagné d’un essaim d’une dizaine de drones «sacrifiables», largués depuis les airs et agissant en tant que leurres et brouilleurs de radars.

Source complète : Pilotes, IA, drones: Lockheed Martin présente sa vision du combat aérien du futur
Publié sur Korii. le 29 juillet 2022

Lire également : L’armée de l’air américaine réalise un vol d’essai réussi d’un drone sans équipage piloté par l’IA
Le laboratoire de recherche de l’armée de l’air américaine (the United States Air Force Research Laboratory, AFRL) a effectué un vol d’essai avec succès d’un avion sans équipage XQ-58A Valkyrie, contrôlé par une intelligence artificielle. Cette mission de vol de trois heures s’est déroulée le 25 juillet dernier au complexe d’essai et de formation d’Eglin en Floride.
Publié sur ActuIA par Sarah Macé le 8 août 2023

La première tourelle israélienne contrôlée par une IA vient d’être installée en Palestine

Israel Deploys AI-Powered Turret in the West Bank

C’est au poste de contrôle situé dans la rue Shuhada, à Hébron, que ce nouveau dispositif a été installé par l’armée israélienne. Une tourelle télécommandée trône au-dessus du portail de fer et peut tirer des grenades assourdissantes, des balles en mousse ainsi que des gaz lacrymogènes.

Introduction

Cette tourelle est la toute première de ce type à voir le jour, puisqu’elle fait partie d’un projet pilote. Le but: pouvoir disperser les possibles rassemblements et manifestations qui ont régulièrement lieu à cet endroit. Les balles en mousse, que l’arme serait notamment capable de tirer, sont souvent utilisées à cette fin et sont responsables de nombreuses blessures graves sur des Palestiniens.

Selon un porte-parole de l’armée, cette dernière «examine la possibilité d’utiliser un système télécommandé pour appliquer des mesures approuvées de dispersion des foules. Cela n’inclut pas le contrôle à distance de tirs réels.»

L’armée des IA

Cette invention est signée par la société de défense israélienne Smart Shooter. Celle-ci travaille sur un système d’armes capables de viser de manière autonome, en utilisant une intelligence artificielle qui suit et verrouille les cibles.

Selon son site web, l’entreprise «combine un matériel simple à installer avec un logiciel de traitement d’image avancé pour transformer les armes légères de base en armes intelligentes du XXIe siècle». La tourelle qui surplombe le checkpoint de la rue Shuhada ne figure pas sur leur catalogue en ligne, mais deux autres tourelles automatisées y sont.

L’armée israélienne est pionnière dans l’utilisation de systèmes automatisés à des fins militaires, pratique par ailleurs extrêmement controversée. C’est par exemple un dispositif semi-robotique et actionné à distance qui aurait tué, en novembre 2020, le scientifique iranien Mohsen Fakhrizadeh.

Elle a en outre déjà mis en place Blue Wolf, une base de données connectée à un réseau de caméras installées en Palestine, qui suit certains Palestiniens surveillés. La ville d’Hébron, quant à elle, a été la première à utiliser le système qui permet d’identifier une personne avant même que celle-ci ne présente de papiers d’identité

Article source : La première tourelle israélienne contrôlée par une IA
Publié sur Korri. le 30 septembre 2022

Reprise de l’article : Israel Deploys AI-Powered Turret in the West Bank
Publié sur Vice-Motherboard le 27 septembre 2022

Building The World’s Best AI Pilot : Shield AI

Shield AI est une société technologique américaine spécialisée dans la défense et les solutions d’automatisation d’aéronefs. L’entreprise vient de lever, au moi de décembre 2022, 60 millions de dollars auprès d’US Innovative Technology Fund (USIT).

Automatiser les avions et drones de combat

Shield AI développe ce qu’elle appelle un « pilote d’intelligence artificielle » pour les avions. Son logiciel Hivemind vise à automatiser les avions militaires (et commerciaux) pour réaliser des missions comme la pénétration des systèmes de défense aériens et les combats aériens.
Le système repose sur des algorithmes pour la planification et la cartographie en temps réel afin de permettre aux aéronefs d’exécuter des manœuvres de vol dynamiques en vue de la réalisation de leurs missions. Le logiciel permet une autonomie totale, selon la start-up, et peut fonctionner dans un environnement à haut risque sans GPS et sans communication. Des technologies d’apprentissage par renforcement sont utilisées pour l’apprentissage et l’exécution de tactiques de combat gagnantes.

Hivemind vise également à permettre à des essaims de drones et d’avions de fonctionner de manière autonome, sans communication ou pilote. Le système est paramétré pour réagir au champ de bataille sans forcément connaître toutes les informations en amont. La start-up propose une solution de dégagement intérieur des bâtiments avec le drone Novas, la pénétration des systèmes de défense aériennes avec des V-BAT, et des combats aériens avec des F-16.

Par exemple, le système mis au point la start-up était à la manœuvre lors du concours AlphaDogfight de la Darpa qui a opposés plusieurs systèmes automatisés dans des joutes aériennes simulées à bord d’avions de chasse F-16. Concours qui a vu le pilote humain se faire battre par une technologie d’intelligence artificielle en final. Mais plus globalement la start-up commercialise déjà son logiciel.

L’intelligence artificielle au service des armées

Article publié sur le Figaro.

L’Otan va tester un logiciel d’aide à la décision opérationnelle, conçu par Thales et NukkAI.

Pour les armées modernes, analyser d’énormes volumes de données est devenu un casse-tête. En effet, les analystes militaires sont noyés sous un flot d’informations multisources et multicanaux, envoyées en continu par les satellites, les acteurs du champ de bataille (avions, blindés, frégates, fantassins…) mais aussi les réseaux sociaux publics et cryptés – la guerre en Ukraine a montré leur rôle. Ils ont donc de plus en plus de difficultés à en extraire les informations pertinentes et à les synthétiser afin de faire des recommandations au haut commandement.

D’où le recours à des algorithmes intégrant de l’intelligence artificielle (IA) pour fusionner des masses géantes de données (big data) et y détecter les signaux faibles, par exemple d’attaques ennemies, afin de proposer des actions à mener pour planifier des opérations militaires. Si l’IA est déjà utilisée par les armées, l’Otan s’apprête à tester un «outil» inédit par sa puissance et sa capacité d’analyse, de déduction, et de préconisation lors d’un exercice grandeur nature. Cela, avec Anticipe, le produit développé par Thales et ses partenaires, notamment le département de recherche de l’US Air Force et l’École nationale de cognitique de l’université de Bordeaux 2.

Anticipe intègre au sein de la plateforme d’analyse de big data Kast de Thales, la technologie d’IA développée par la start-up française NukkAI, pionnière de l’intelligence artificielle de nouvelle génération. Le groupe de défense a formalisé son partenariat en annonçant, ce jeudi, la signature d’un premier contrat avec la jeune pousse. C’est la première fois que les algorithmes d’IA de NukkAI seront éprouvés hors du champ des jeux. En mars 2022, la technologie d’IA de la jeune entreprise parisienne a fait ses preuves, en remportant le championnat du monde de bridge, en battant huit champions du monde, de ce jeu de cartes.

Un outil de travail collaboratif

Cette fois, NukkAI change de dimension. Ce sont les armées de l’Otan qui vont tester sa technologie en la connectant à leurs bases de données, à leurs terminaux de télécommunications et liaisons de données (texte, images, voix), le tout au sein de la chaîne du centre de commandement interarmées de l’Alliance. Auparavant, ce logiciel d’aide à la décision militaire a été présenté à la Direction générale de l’armement (DGA) en France et a reçu une licence d’exportation.

Le test Otan est programmé pour octobre 2023, dans le cadre de l’exercice Steadfast Jupiter 2023, un exercice stratégique opérationnel et tactique destiné à évaluer la force de réaction des pays membres de l’Alliance atlantique face à une menace majeure. «Dans ce cadre, une vingtaine d’analystes militaires vont s’appuyer sur l’outil d’aide à la décision Anticipe. En parallèle, un millier d’analystes vont effectuer la même mission avec leurs outils d’analyse habituels. À l’issue de l’exercice, nous comparerons les résultats des deux équipes, leur rapidité, la pertinence de leur analyse et de leurs recommandations», explique David Sadek, vice-président recherche, innovation et technologie, en charge de l’IA, chez Thales.

Anticipe se revendique comme un outil de travail collaboratif avec l’analyste humain, auquel il est capable d’expliquer ses préconisations. «Nous nous inscrivons pleinement dans la mission de Thales de développer une IA de confiance», résume David Sadek. Et, ajoute Eddy Verstraete, directeur digital et innovation des systèmes militaires terre et naval de Thales, «dans tous les cas, l’homme est dans la boucle et prend la décision finale».

Technologie duale

Si le test Otan est concluant, «nous aurons des opportunités de contrats avec l’Alliance, avec l’armée de l’air française, mais aussi avec des pays du Golfe qui ont marqué leur intérêt», souligne David Sadek. Pour NukkAI, l’enjeu est également de taille. La start-up compte sur la validation de sa technologie dans le cadre de l’Otan, pour se développer sur le marché de la défense, mais aussi dans le monde civil où de nombreuses industries ont des besoins d’analyse de big data.

«Notre technologie est duale. Elle est adaptée au besoin des acteurs de la finance: banques, assureurs et fonds d’investissement», explique Jean-Baptiste Fantun, directeur de NukkAI. La start-up se positionne aussi sur le marché de l’aérien, pour aider les compagnies à planifier leurs vols, et celui de la cybersécurité, avec une technologie adaptée à la détection de signaux faibles, prélude à une cyberattaque et à l’analyse des tactiques utilisées par les hackeurs. NukkAI ambitionne notamment d’équiper les centres de sécurité civile.

Article source : L’intelligence artificielle au service des armées
Publié sur Le Figaro Économie par Véronique Guillermard le 12 janvier 2023

Top Gun with a Cat

OwlKitty

Helsing IA va rendre le CAESAr encore plus efficace grâce à l’intelligence artificielle

Gagner en précision offre plusieurs avantages.
Le premier est de consommer moins de munitions, ce qui n’est pas négligeable quand celles-ci sont comptées…
Outre un risque de dommages collatéraux moindre [en particulier en zone urbaine], l’empreinte logistique d’une batterie d’artillerie est plus faible.
Enfin, cela permet aussi d’économiser le potentiel des canons.

 

L’idée d’utiliser des obus guidés peut être une solution

Dans cette optique, Nexter [ou KNDS France] y travaille, avec le KATANA, dont le système de guidage repose sur une hybridation entre un récepteur de signaux GNSS [GPS, ndlr] et une centrale inertielle. Mais de telles munitions ne sont pas l’alpha et l’oméga : en Ukraine, des obus M982 Excalibur auraient été mis en échec par le système de guerre électronique russe Pole-21.

D’où le recours à des algorithmes d’intelligence artificielle et cela pourrait aussi profiter à l’armée de Terre…

Déjà, le CAESAr dispose d’une capacité « repointage » automatique après chaque coup, d’un calculateur balistique, d’un centrale de navigation inertielle Sagem Sigma 30 et d’un radar de mesure de vitesse initiale. Son système de conduite de tir intégré peut être associé à n’importe quel dispositif C4ISR [Computerized, Command, Control, Communications, Intelligence, Surveillance, Reconnaissance].

Pour le moment, aucun détail sur ce que pourrait apporter l’intelligence artificielle à la précision du CAESAr n’a été donné… Cela étant, on peut supposer que l’un des enjeux sera de moins dépendre des coordonnées GPS, lesquelles permettent de calculer la hausse du canon et la propulsion nécessaire pour atteindre la cible à détruire.

Ainsi, par exemple, la « vision par ordinateur » permettrait à une machine d’identifier, d’interpréter et de « comprendre » des images ou un flux vidéo capté par un drone insensible au brouillage des signaux de géolocalisation par satellite. Le système ATLAS [Advanced Targeting and Lethality Aided System], développé pour améliorer la conduite de tir des blindés de l’US Army, repose en partie sur cette technologie, en association avec une batterie de capteurs.

Enfin, on peut aussi imaginer un algorithme qui aiderait les servants d’un CAESAr à « prioriser » les cibles en fonction de la menace qu’elles représentent.

Attendons le développement de ce système et nous reviendrons sur ce sujet.

Présentation de Helsing ia : L’IA au service des démocraties